Dans son texte « Médias et démocratie, La dérive », Roland Cayrol dénonce entre autres le journalisme de connivence. L'interpénétration entre journalisme et politique est constante et entraîne ainsi une situation peu favorable à un développement de la liberté du travail médiatique. Dans un pays démocratique comme la France, la liberté de la presse représente un pouvoir qu'ont les médias, et qui pourrait représenter un danger face à la démocratie. Cependant, cette liberté de la presse est perçue comme un des fondements de la démocratie alors que le quatrième pouvoir représente un danger potentiel pour cette même démocratie.
[...] II/ Le quatrième pouvoir, danger pour la démocratie Les médias sont inséparables des rapports de force. La question du contrôle des moyens d'information et de communication pose un problème. Conçu à l'origine comme un contre-pouvoir, le quatrième pouvoir, manipulé et manipulateur, présente à la fois la force et la faiblesse dans un champ politique, social, ou économique. Le quatrième pouvoir repose sur des principes fondés, politiquement et historiquement, tandis que l'émancipation de la communication et de l'information d'un autre côté présente d'autres risques pour notre société. [...]
[...] Mais ce n'est en réalité pas la principale. Quand on interroge les journalistes politiques sur les raisons de ce phénomène, ils l'expliquent au contraire par la volonté de ne pas être dupes des hommes politiques. Ils ont donc cette impression de garder leur distance et de ne pas être dupes. Il y donc là un problème d'aveuglement. Dans leur grande majorité, ces journalistes ne travaillent pas pour leurs lecteurs mais pour leurs confrères journalistes politiques et pour les hommes politiques. [...]
[...] Mais entre l'affirmation d'un principe et son exécution, il y a une distance pas toujours évidente à franchir. La connivence des médias et leur pouvoir informatif Pourquoi l'immense majorité des journalistes politiques préfèrent traiter des rivalités futiles entre hommes politiques du même parti plutôt que des programmes en eux-mêmes ? Daniel Schneidermann, le chroniqueur médias de Libération a une idée bien précise de la question. Il pense que cela est plus facile, ne nécessitant pas un savoir technique très développé. [...]
[...] La connivence entre médias et pouvoir est-elle un danger pour la démocratie ? Dans son texte Médias et démocratie, La dérive Roland Cayrol dénonce entre autres le journalisme de connivence. L'interpénétration entre journalisme et politique est constante et entraîne ainsi une situation peu favorable à un développement de la liberté du travail médiatique. Dans un pays démocratique comme la France, la liberté de la presse représente un pouvoir qu'ont les médias, et qui pourrait représenter un danger face à la démocratie. [...]
[...] Mais la préoccupation reste la même, celle des conséquences néfastes pour la démocratie. L'idéal démocratique est sans doute moins menacé aujourd'hui par le totalitarisme que par une sortie de démagogie médiatique d'autant plus dangereuse qu'elle donne les apparences d'une démocratie. Roland Cayrol met l'accent sur les dérives pour la démocratie qu'entraînent les nouveaux types de rapports entre le monde politique et l'univers des médias. Il souligne les modifications intervenues dans le fonctionnement du système politique et qui sont autant d'effets pervers. [...]
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