Tout irait-il donc pour le mieux dans le meilleur des mondes des médias français ? C'est ce que l'on pourrait être tenté de conclure à la lecture du très remarqué rapport de la commission Lancelot. Ce rapport, commandé en janvier 2005 par le Premier Ministre de l'époque Jean-Pierre Raffarin et rédigé par des personnalités reconnues du monde des médias affirme en effet que « dans son état actuel, le paysage médiatique français n'a pas atteint un degré de concentration alarmant ». Pour la commission présidée par Alain Lancelot, ancien directeur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, le pluralisme et la diversité culturelle n'apparaissent pas vraiment menacés par la concentration dans les médias, et la priorité pour la France serait de constituer de grands groupes de médias, rentables et compétitifs internationalement.
[...] Des voix se sont aussi élevées pour dénoncer la mainmise de certains groupes industriels dans les entreprises de médias, dans la presse comme dans le secteur audio-visuel. Lié à cela, le phénomène de mondialisation de l'économie pose enfin, dans les médias comme dans les autres secteurs économiques, le problème de la formation de grands groupes souvent multinationaux, qui, dans une logique purement financière, laissent craindre des atteintes au pluralisme et à la fiabilité de l'information. C'est pourquoi, dans un tel contexte d'incertitudes, les conclusions du rapport Lancelot peuvent à première vue surprendre et n'ont pas manqué de provoquer des réactions outragées parmi les défenseurs d'une information objective et équilibrée. [...]
[...] La concentration des médias en France et en Europe Introduction Tout irait-il donc pour le mieux dans le meilleur des mondes des médias français ? C'est ce que l'on pourrait être tenté de conclure à la lecture du très remarqué rapport de la commission Lancelot. Ce rapport, commandé en janvier 2005 par le Premier Ministre de l'époque Jean-Pierre Raffarin et rédigé par des personnalités reconnues du monde des médias affirme en effet que dans son état actuel, le paysage médiatique français n'a pas atteint un degré de concentration alarmant Pour la commission présidée par Alain Lancelot, ancien directeur de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris, le pluralisme et la diversité culturelle n'apparaissent pas vraiment menacés par la concentration dans les médias, et la priorité pour la France serait de constituer de grands groupes de médias, rentables et compétitifs internationalement. [...]
[...] Mais la diversité et la vitalité de la presse britannique dont les tirages sont bien supérieurs à ce que l'on peut observer en France ne permet pas de penser que le pluralisme soit grandement menacé à moyen terme, même si les quatre plus grandes sociétés propriétaires de titres de presse réalisent 90% des ventes[5]. La situation française au vu des exemples italiens, anglais ou même américain semble donc plus positive. La France en effet héberge jusqu'à présent des groupes de presse comparativement plus nombreux, moins puissants et moins diversifiés. [...]
[...] Observatoire français des Médias, Sur la concentration dans les médias éditions Liris, octobre 2005. Rapport de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à la Commission européenne, septembre 2002. MediaGuardian.co.uk, Audit Bureau of Circulation novembre 2005. Rapport de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à la Commission européenne, septembre 2002 Francis Balle, Médias et Sociétés éditions Montchrestien Francis Balle, Médias et Sociétés éditions Montchrestien Observatoire français des Médias, Sur la concentration dans les médias éditions Liris, octobre 2005 Op. Cit. Acrimed.org mars 2006 : http://www.acrimed.org/article2304.html Baromètres Sofrès-Télérama-La Croix La confiance des Français dans les médias 26-28 décembre 2001. [...]
[...] Conclusion Les conclusions du rapport Lancelot sur la concentration dans le domaine des médias semblent donc ne pas avoir réellement pris conscience du potentiel d'amplification du phénomène de regroupement dans le secteur. La France, bien que toujours considérée comme un pays où la liberté de la presse s'effectue sans entraves majeures, ne se classe ainsi que 30ème, après le Bénin ou la Namibie, dans le classement annuel de Reporters Sans Frontières[13]. S'il est vrai que le problème de concentration apparaît moins marqué que dans d'autres pays d'Europe, la mutation rapide du marché des groupes d'information et la profondeur de la crise dans la presse écrite laissent envisager de sérieux problèmes concernant l'indépendance et la transparence de l'information dans un futur proche. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture