J'ai découvert Bill Viola grâce à la Nuit Blanche édition 2004, lors de laquelle était remontré son film Reflecting Pool. C'est la complexité de son sens qui m'a tout de suite frappé. Dans ce reflet interminable est questionnée à la fois la notion de temps, de l'image. Au plus au point, cette vidéo symbolise selon moi le rapport que l'on peut avoir avec une œuvre artistique : est-elle là pour ouvrir au monde ? À moi-même ? Me montre-t-elle autre chose que moi-même ?
Reflecting Pool a donc été l'instigateur d'un travail plus général sur l'œuvre de ce précurseur de l'art vidéo. L'œuvre très riche de Bill Viola multiplie les champs d'explorations et les moyens d'y parvenir. Par des dispositifs originaux, Bill Viola a été un des premiers à mettre le spectateur dans une position inconfortable, inhabituelle et ceci justement en réutilisant des média (notamment la télévision) auquel chacun se croit habitué. Ainsi, le médium devient un moyen de questionnement autant sur le monde (dans une perspective contemporaine ou, au contraire, transcendantale) que sur lui-même, sur le rapport que l'on entretient avec lui. C'est ainsi que la technique devient un moyen de libération de l'artiste ou du spectateur.
[...] Bill Viola: Vidéo et mise en question du médium J'ai découvert Bill Viola grâce à la Nuit Blanche édition 2004, lors de laquelle était remontré son film Reflecting Pool. C'est la complexité de son sens qui m'a tout de suite frappé. Dans ce reflet interminable est questionnée à la fois la notion de temps, de l'image. Au plus au point, cette vidéo symbolise selon moi le rapport que l'on peut avoir avec une œuvre artistique : est-elle là pour ouvrir au monde ? [...]
[...] C'est à la fois un moyen et un obstacle à l'expression de nos idées. Cette tension est tout à fait vitale pour toute œuvre d'art ».Bill Viola[1] Comme on a pu le constater, Bill Viola adore monter et manipuler les images. C'est en cela que l'apparition du Vidéodisque lui a apporté un enthousiasme nouveau. Le vidéodisque est le plus grand changement intervenu dans la technologie de l'image en mouvement depuis trente-trois ans. C'est le spectateur qui contrôle le processus du montage. [...]
[...] En effet, Bill Viola est assis et nous regarde fixement puis se met à crier. La caméra recule alors et découvre un couloir continu puis s'arrête et à chaque nouveau cri, elle procède à une avancée rapide jusqu'à ses dents. Le vidéodisque permet ainsi de créer un jeu permanent sur le décalage entre la projection de l'image et la diffusion de la bande-son. De même, le travelling sur Bill Viola a été très retravaillé. Grâce au montage il peut produire un effet saisissant sur le spectateur. [...]
[...] La vidéo est une partie de mon corps, elle est intuitive et inconsciente Bill Viola[5]. L'installation Ciel et la terre (1992) est constituée de deux moniteurs vidéo superposés dont les images se reflètent l'une dans l'autre. Dans l'une une vieille femme et dans l'autre un nourrisson. Cette vieille femme est en réalité la mère de Bill Viola qu'il avait filmée agonisante et quelque temps avant son décès et que le bébé n'est autre que son fils né quelque temps après. [...]
[...] Bill Viola Dans cette perspective, Il réalisera Polaroïd Video Stills, (1973) œuvre issue directement de ses recherches sur la musique électronique. L'artiste à travers un écran placé de face prend le parti de nous montrer des séquences d'images brouillées, perturbées, interrompues par des mires visuelles et sonores. L'image est immergée dans le signal, représentation même du médium. Il s'intéresse également, en dehors de sa représentation, à la matière même de la musique dont il se sert pour rebondir sur les thèmes récurrents dans son œuvre à savoir des questions d'ordre existentiel. [...]
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