Nous vivons à l'heure actuelle dans une Europe démocrate. Dans chaque pays, le peuple donne son avis, il a le pouvoir d'organiser au mieux la société. Chaque personne a une opinion qu'elle s'est créée à travers de multiples expériences, ainsi qu'à l'aide d'informations diffusées par différents moyens médiatiques. L'audimat est le calcul de l'audience de la télévision et de la radio. Ces deux médias sont les plus importants et touchent un maximum d'individus. Pierre Bourdieu, sociologue français du XXème siècle, critiqué en particulier pour sa vision déterministe du social est d'avis que : "On peut et on doit lutter contre l'audimat au nom de la démocratie". Il veut dire à travers cela que l'audimat peut influencer le nombre, la qualité et la programmation des émissions utiles à l'éducation, à l'information et permettre au peuple de se forger une opinion sur les questions politiques (...)
[...] On peut et on doit lutter contre l'audimat au nom de la démocratie. Pierre Bourdieu Nous vivons à l'heure actuelle dans une Europe démocrate. Dans chaque pays, le peuple donne son avis, il a le pouvoir d'organiser au mieux la société. Chaque personne a une opinion qu'elle s'est créée à travers de multiples expériences, ainsi qu'à l'aide d'informations diffusées par différents moyens médiatiques. L'audimat est le calcul de l'audience de la télévision et de la radio. Ces deux médias sont les plus importants et touchent un maximum d'individus. [...]
[...] Il ressort que dans cette course à l'audimat, on peut différencier les chaînes de télévision privées des publiques, qui ne vivent pas exclusivement des revenus publicitaires. Elles respectent généralement une charte afin d'assurer la diversité des programmes. Elles doivent également avoir un avis neutre afin d'éviter de soutenir l'une ou l'autre des opinions exprimées. Ainsi, chaque individu peut développer sereinement sa propre opinion. Si cette pluralité est maintenue, l'audimat ne présente donc pas une menace à la qualité du débat démocratique. La télévision suisse romande chaîne généraliste publique, est un bon exemple. Elle ne s'interdit aucun sujet ou thème avec une indépendance éditoriale et programmatique. [...]
[...] Un sain exercice de la démocratie pourrait souffrir de cette situation. Chaque citoyen doit être informé et doit pouvoir se forger une opinion indépendante des slogans partisans. L'ancien PDG de TF1, Monsieur Patrick LE LAY, a affirmé : Pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : C'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible ( Il a également déclaré, le 9 septembre 1987 dans Libération, un quotidien généraliste national français de presse écrite fondé par Jean-Paul Sartre : On ne vit plus qu'avec les chiffres de l'audimat. [...]
[...] Dans ce document, il apparait que les émissions les plus suivies sont : Le journal, Mise au point (revisite à sa façon actualité nationale et internationale), Temps présent (magazine d'information traitant de sujets politiques, sociaux, économiques, faits de société Infrarouge (émission de débat politique et de société), etc. Les émissions les plus regardées sur la télévision suisse romande sont donc celles, formatrices de l'opinion populaire. Il ne faut pas se battre contre l'audimat, car il est utile et nécessaire. Par contre, il est évident qu'il ne faut pas compter sur les chaînes privées, surtout en lisant les propos de Mr Le Lay, pour assurer une information de qualité. Le maintient des chaînes publiques est donc indispensable, et ne doivent pas vivre exclusivement des revenus publicitaires. [...]
[...] Mais il ne suffit pas d'avoir en nombre des émissions d'information et de débat, faut-il encore qu'elles soient de qualité et que les journalistes affichent une parfaite impartialité. Comme constaté plus haut, ce genre d'émission est parmi les plus regardées. Leur disparition est donc très improbable. L'audimat pourrait même être bénéfique au maintient et à la multiplication des émissions d'information du grand public. Ce serait une situation idéale, car en politique, quels que soient les chiffres, les statistiques et les arguments, il ne faut jamais oublier que, finalement, c'est toujours le bon sens qui prévaut. [...]
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