La rencontre entre la presse et l'internet, c'est la rencontre entre deux médias, l'un vieux de plusieurs siècles (les premières feuilles d'information sont nées en même temps que l'imprimerie, au 15ème siècle), l'autre de quelques décennies, voire de quelques années seulement dans son usage populaire. La presse est un média de l'écrit et de la photo, là où internet est le média le plus complet qui soit, puisqu'il offre texte, images, son et vidéo.
Si l'émergence de chaque nouveau média (la radio puis la télévision) a placé la presse face à une concurrence nouvelle et l'a forcé à se remettre en question, elle a toujours jusque-là survécu. Qu'en est-il avec l'irruption d'internet ? Ce nouveau média pourrait-il être le fossoyeur de la presse, du moins quotidienne, comme certains le prédisent, ou est-ce qu'au contraire il offre à la presse une complémentarité et de nouvelles opportunités ?
[...] Comme les recettes publicitaires des médias en ligne explosent (+54% au premier semestre 2006 par rapport à l'an dernier), l'enjeu de la mesure d'audience des sites devient stratégique, car ce sont elles qui vont déterminer les tarifs d'un espace publicitaire sur un site, comme dans la presse.
C'est pourquoi l'OJD, l'organisme de contrôle de la diffusion de la presse, mesure aussi la fréquentation de certains sites internet français. Actuellement il recense 130 sites adhérents, dont la moitié sont des sites de la presse écrite, les autres pouvant être des portails ou des sites marchands. Les contrôles se font de manière aléatoire, sur la base des déclarations des éditeurs. Il existe aussi une autre mesure, réalisée par Netratings, une filiale de Médiamétrie, à partir d'un panel de 9000 internautes, mais qui paraît moins fiable, parce qu'elle ne prend pas en compte par exemple les lecteurs étrangers. (...)
[...] C'est pourquoi l'OJD, l'organisme de contrôle de la diffusion de la presse, mesure aussi la fréquentation de certains sites internet français. Actuellement il recense 130 sites adhérents, dont la moitié sont des sites de la presse écrite, les autres pouvant être des portails ou des sites marchands. Les contrôles se font de manière aléatoire, sur la base des déclarations des éditeurs. Il existe aussi une autre mesure, réalisée par Netratings, une filiale de Médiamétrie, à partir d'un panel de 9000 internautes, mais qui paraît moins fiable, parce qu'elle ne prend pas en compte par exemple les lecteurs étrangers. [...]
[...] A l'étranger on peut citer El Mundo en Espagne. Le modèle du tout payant Il y a ensuite le modèle du tout payant, où quasiment tous les articles et services proposés en ligne sont payants via un abonnement ou un achat à l'acte. En mars 2005, trois quotidiens français, Le Parisien, l'Alsace et les DNA, ont décidé de faire payer l'accès à leur site web, près de dix ans après leur lancement. Le Parisien a par exemple décidé de passer les articles du jour en consultation payante pour ne pas donner gratuitement sur internet ce qu'il fait payer en kiosque. [...]
[...] Complémentarité ou cannibalisation ? Alors que les plus pessimistes annoncent à terme la disparition de la presse quotidienne, les sites webs des journaux contribuent-ils à cannibaliser ces mêmes journaux ou offrent-ils plutôt une complémentarité, donc une nouvelle chance à la presse ? A. Les opportunités offertes par internet à la presse D'abord il faut savoir que les coûts de production sur le web n'ont rien à voir avec les coûts d'une édition papier puisqu'il n'y a plus de coûts de papier, d'impression, de distribution . [...]
[...] En Europe, Aftonbladet, un quotidien suedois, et le Irish Times ont été les premiers à se lancer en ligne en 1994. En France, c'est Le Monde diplomatique qui a ouvert la voie en 1995, suivi de près par Le Monde et Les Echos. Le quotidien régional Les Dernières Nouvelles d'Alsace a été également l'un des pionniers en 1995. Aujourd'hui, il est quasiment indispensable pour un journal, a fortiori pour un quotidien d'avoir une version en ligne. Aux Etats-Unis, plus de 1500 quotidiens ont leur propre site web. En 2005, on comptait à travers le monde environ journaux en ligne. [...]
[...] Ca donne quand même une idée de la hiérarchie de popularité entre les sites. C'est Lemonde.fr qui est de loin le plus fréquenté, avec plus de 29 millions de visites en un mois et presque 95 millions de pages vues. En deuxième vient le site du Nouvel Observateur, avec plus de 6 millions de visites, suivi de près par Liberation.fr. Il faut savoir que lefigaro.fr par exemple ne fait pas parti des sites contrôlés. Cependant, en termes de pages vues par visite, le classement change et c'est le site des Dernières Nouvelles d'Alsace qui est en tête avec plus de 8 pages vues par visite. [...]
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