La photographie présente une multitude de personnages (on peut en dénombrer pas moins d'une cinquantaine) de sexe masculin massés dans un espace ouvert, en Cisjordanie, qui laisse entrevoir un bout de désert et un ciel bleu, sans nuage. On distingue deux groupes de personnes, des soldats israéliens et des colons juifs, nettement différenciées par leur position sur la photographie, la couleur de leurs vêtements ou leurs expressions. La légende indique qu'ils sont tous israéliens et que le sujet du conflit est la conservation de terres par des colons. La photographie pose dès lors plusieurs problématiques : montrer tout d'abord la représentation d'une opposition idéologique et physique entre les protagonistes, tout en prouvant l'existence d'une ressemblance originelle des acteurs qui composent l'image afin de pouvoir mettre en exergue la dimension singulière du conflit isréalo-israélien présenté ici.
[...] Certains portent les péotes, mèches de cheveux qui marquent l'équilibre de droite et de gauche pour parvenir au royaume de Dieu. Dans la religion juive, les cheveux et la barbe réfèrent à la descente de la bénédiction. Ainsi, sur la photographie, les colons ont presque tous une barbe, excepté les plus jeunes. On peut supposer que ce sont pour des raisons pratiques (meilleure identification, hygiène) et de tradition militaire que les soldats sont tous rasés. Les protagonistes, on l'a dit sont tous des hommes. [...]
[...] Ainsi, on peut identifier la tradition iconographique occidentale renvoyant plus précisément aux peintures datant d'avant la renaissance, notamment dans la taille des protagonistes. Les personnages religieux, sacrés ou importants étaient davantage mis en avant ou souvent représentés dans des proportions plus grandes, à l'image de la puissance de Dieu. Il n'était pas rare de voir également des personnages à terre en signe de prosternation ou de crainte. Ainsi, dans cette photographie, le premier plan regroupant les trois chevaux renvoi à la puissance militaire, à la supériorité. [...]
[...] L'armée israélienne disperse des colons juifs essayant d'empêcher les bulldozers de démanteler la colonie non autorisée de Yitzhar, au nord de la Cisjordanie. La photographie présente une multitude de personnages (on peut en dénombrer pas moins d'une cinquantaine) de sexe masculin massés dans un espace ouvert, en Cisjordanie, qui laisse entrevoir un bout de désert et un ciel bleu, sans nuage. On distingue deux groupes de personnes, des soldats israéliens et des colons juifs, nettement différenciées par leur position sur la photographie, la couleur de leurs vêtements ou leurs expressions. [...]
[...] Comme investis d'un devoir, d'une mission, ils n'ont pas la même expression que les colons à terre car on ne retrouve pas de peur mais une volonté : ils agissent, comme les soldats. Ainsi, le géant n'est peut être pas celui qu'on croyait et les deux camps ne sont peut être pas si différents que cela. Effectivement, la présence des trois colons pose le thème de la ressemblance dans une photographie qui semble a priori jouer sur l'opposition. Tout d'abord, ils sont debout comme les soldats, quand le reste des colons est au sol. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, ils marquent véritablement une transition entre les deux camps. Ce paradoxe entre le rôle et l'attitude des personnages de cette image se comprend mieux en connaissant le contexte culturel et historique de la région : au delà d'être des soldats de l'armée israélienne ou des colons, ces hommes sont unis par l'histoire complexe des juifs faite d'exodes, de diasporas et de la création toute récente d'Israël. Ils connaissent tous le problème que pose la terre dans leur pays. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture