Né en 1884 à Vichy et référence absolue des reporters français, Albert Londres, qui se destinait à une carrière de poète, s'est très tôt rendu célèbre par ses articles et ses récits de voyage publiés au début du siècle dans le "Petit Journal", le "Quotidien" ou le "Petit Parisien". Il n'a pas seulement arpenté le monde ou enquêté sur celui-ci, il nous laisse aussi de nombreux ouvrages qui restent des modèles, et un prix qui porte son nom. Il meurt le 16 mai 1932 au cours d'un voyage en Chine dans des circonstances qu'on a du mal à élucider.
Mais en tant que reporter, quels étaient ses convictions et ses procédés ?
[...] Mais il faut encore attendre quinze ans pour qu'un décret la rendre effective. Et quinze autres années pour que les derniers bagnards quittent la Guyane. En 1924, le journaliste fait encore bouger la société. Il enchaîne et récidive en allant visiter les bagnes militaires d'Afrique du Nord (Algérie), la ou sont envoyé les délinquants et criminels en uniforme. De 1925 à 1927, Londres sera envoyé par le Petit Parisien pour couvrir le tour de France qu'il qualifie de tour de souffrance puis dénoncera le système psychiatrique français dont il réalisera de nombreuses interviews de malade qui lui permettra d'écrire une douzaine d'articles sur ce sujet ( Chez les fous). [...]
[...] Mais le Matin refuse de le laisser partir et décide de démissionner pour un autre journal : le Petit Journal (quotidien le plus lu en France). C'est ici que commence sa passion pour les voyages. Sale comme les soldats, il ère sur les fronts de Serbie en Grèce, de Turquie en Albanie. A partie de 1919, on ne l'arrête plus, il court de pays en pays. Il écrit des articles sur l'Espagne et l'Italie. Mais c'est un retour de situation, Clemenceau qui est le directeur du Petit Journal n'apprécie guère son article sur l'Italie et il est donc renvoyé. A. [...]
[...] Sa dernière enquête publiée l'entraîne dans les Balkans ou il décrit les mécanismes du terrorisme des Comitadjis, nationalistes macédoniens qui s'élèvent contre la division de leur terre entre Bulgarie, Serbie et Grèce. On remarque donc que ce redresseur des torts par ses nombreux articles, est à l'origine d'une certaine évolution du monde. Conclusion Albert Londres reste donc l'une des grandes figures du journalisme. D'un journalisme à visage humain, engagé, personnel, voyageur, convaincu que l'aventure est au coin de la rue comme à l'autre bout du monde. Il raconte, déloge, dénonce, témoigne, traque les vérités qu'on cache. [...]
[...] Londres est devenu un modèle grâce à ses talents littéraires et à son sens de l'observation. Mais aussi par son approche humaniste des problèmes sur lequel il enquête ainsi qu'à son regard qu'il porte sur le monde. En effet, c'est un homme sensible aux idées libertaires que l'on peut qualifier d'honnête homme mais aussi on peut le décrire comme un justicier car la plupart de ses reportages sont des bagarres solitaires. En voyageant, il s'est retrouvé tout au long de sa carrière face à des questions fondamentales sur l'état du monde et qu'il renvoya à ses lecteurs. [...]
[...] Engagé maintenant comme reporter au Petit Parisien qui a couvert de nombreux événements sur les fronts de la guerre 14-18, s'attaque à présent à des sujets plus subtils : ceux qui concerne son pays c'est-à-dire la France. L'année 1922-1923, est également celle d'un reportage qui fera un grand bruit celui sur le bagne de Cayenne en Guyane française. Avec l'aide du gouverneur général de la Guyane, A. Londres fait découvrir aux lecteurs du Petit Parisien les rudes conditions de vie des bagnards. [...]
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