Lors de la conférence de presse du 8 janvier 2008, le président Nicolas Sarkozy s'est engagé à ce que « le cahier des charges de la télévision publique soit revu, profondément, et que l'on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques ».
Selon le président, cela permettra d'engager le service public dans la réalisation de ses objectifs culturels. En écartant la logique commerciale, l'accès à la culture et la favorisation de la création seront valorisés. In fine, en sortant de la logique imposée de l'audimat, c'est la qualité même du service public qui devrait se métamorphoser. Il y aura une plus grande souplesse de programmation.
A noter : Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était prononcé pour plus de publicité sur les chaînes publiques. La réforme aurait été décidée en comité restreint, court-circuitant à la fois François Fillon, Christine Lagarde, Christine Albanel et Patrick de Carolis.
[...] Toujours dans la conférence du 8 janvier 2008, Nicolas Sarkozy a affirmé que la question de la privatisation d'une chaîne du service public ne se pos(ait) pas . si les programmes (étaient) différents Christine Albanel a assuré depuis qu'il n'y aura pas de privatisation. III/ Les réactions i. réactions positives Dans un sondage réalisé par la SCAM et le CSA en des Français étaient favorables à la suppression des publicités sur France Télévisions. Les chaînes privées, pourtant principaux bénéficiaires, observent le silence. [...]
[...] Marc Chauvelot, secrétaire du Comité de groupe France Télévisions, ne s'y trompe pas. La dépendance à l'audimat existera toujours de façon indirecte. Enfin, le besoin de financement extérieur est estimé à 800 millions d'euros (ressources publicitaires), auxquels s'ajoutent 400 millions d'euros (puisque le temps d'antenne de 3 h 15 libéré par la pub nécessite de financer de nouveaux programmes). Le financement extérieur atteint par conséquent 1,2 milliard d'euros. ii. l'agenda Le président souhaite voir l'adoption d'un projet de loi avant l'été 2008. [...]
[...] Après s'être entretenu avec le Premier ministre François Fillon à ce sujet, il a affirmé que le groupe conserverait la totalité de son périmètre actuel et que la compensation d'un éventuel abandon de la publicité serait intégrale Pour lui, la mort de l'audimat ne saurait être la fin de l'audience Le président de Radio France s'est dit favorable à ce projet, lui qui tout récemment défendait encore un projet visant à assouplir les réglementations en vigueur sur les publicités diffusées sur Radio France, jusque-là limitées aux annonceurs publics, d'intérêt général ou mutualistes. Enfin, on retrouve l'idée d'une suppression de la publicité sur les chaînes publiques parmi les altermondialistes et le Parti communiste, qui l'avait inscrit dans le programme présidentiel de Marie-George Buffet, en 2007. ii. réactions négatives Les fournisseurs d'Internet et les opérateurs de téléphonie mobile considèrent la taxation comme trop élevée et surtout injuste. Les opérateurs Internet sont déjà assujettis à une taxe de de leur CA pour financer le cinéma. [...]
[...] TF1 et M6 se partageront l'essentiel des 20% de part de marché publicitaire des chaînes publiques. D'autant qu'il faut mettre en parallèle la directive européenne sur la télévision, actuellement en discussion. Elle devrait permettre d'augmenter la durée du temps de publicité quotidien autorisé, raccourcir le temps minimal entre deux écrans, et introduire une seconde coupure pendant les films. - Les radios généralistes, la presse, Internet et l'affichage absorberont une part des publicités. Par exemple, les annonceurs visant les CSP+ se tourneront vers Internet, la radio et la presse. [...]
[...] La part des budgets qui se reporteront sur Internet, sur le hors médias, voire sur le mobile (ou celle qui s'évaporera dans l'opération) est encore plus difficile à évaluer. Après la valorisation des actions des chaînes privées pour TF1, + pour une vague d'accusations latentes selon laquelle la réforme serait une forme de remerciement pour Bouygues Bolloré et Lagardère (TNT) a émergé. D'autant que Gulli, cofinancé par France Télévisions et Lagardère, ne devrait pas supprimer ses pages publicitaires. ii. les acteurs Les bénéficiaires - Les chaînes privées (TF1, M6, Canal la TNT, le câble et le satellite), pour qui les tarifs publicitaires devraient augmenter. [...]
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