L’évolution de la presse en France

Résumé du document

Suite à la découverte de la typographie dans les années 1430, des « journaux » occasionnels relatent les événements de l'actualité de manière irrégulière dans des villes d'Europe comme Strasbourg, Londres, Amsterdam, Berlin ou encore Prague. Théophraste Renaudot (1586-1653), qui était médecin, fonde "La Gazette" en 1631. Elle est considérée comme le premier journal français. Il se présente sous la forme d'un hebdomadaire d'informations générales tiré à un millier d'exemplaires environ.

Les informations proviennent des quatre coins de l'Europe (Paris, Constantinople, Amsterdam, Rome…). Une grande partie du journal est réservée à la vie de la cour du roi de France. De plus, certains articles sont l'œuvre de Richelieu ou du roi lui-même, montrant ainsi la faible liberté de mouvement du journal et de son fondateur.

Au cours du XVIIe siècle, des nouvellistes sont rémunérés par des nobles ou hauts ecclésiastiques pour réunir des informations. Ces nouvellistes se retrouvent ensuite pour échanger leurs informations. Ce réseau permet d'apprendre la naissance du fils d'un noble par exemple, ou l'état des relations entre les pays. Jusqu'à la Révolution française la presse est contrôlée par le pouvoir absolu du monarque. L'achat de la presse ne concerne qu'une élite de la société. Celle-ci est relayée par les salons et les clubs créés à partir de cette époque.

Extraits

[...] Ce journal se veut de gauche. Comme indiqué plus haut, la presse se spécialise dans de nombreux domaines très différents. La France est l'un des pays qui détiennent le plus de titres différents dans le monde avec 3000 titres nationaux et 8000 titres régionaux. La période d'après-guerre voit le développement de la presse régionale qui bat le nombre d'exemplaires vendus par rapport aux nationaux. Pour exemple Ouest-France (premier journal régional) tire entre 800000 et 1 million d'exemplaires alors que Le Parisien (premier journal national) ne tire qu'à 460000 exemplaires. [...]

[...] En effet, les journaux peuvent être créés librement grâce à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen où est inscrite la défense de la liberté d'expression et de la presse par l'article 19. Un an après la Révolution, le nombre de journaux a décuplé. Le métier de journaliste se développe en parallèle. Cependant, ces emplois sont occupés le plus souvent par des hommes instruits et aisés. Un autre métier en pleine expansion est celui de colporteur visant à une distribution à plus grande échelle des journaux. C'est à ce moment aussi que se développe le journalisme pamphlétaire. [...]

[...] Le journal se moquera de la désinformation faite par le gouvernement français. plupart des journaux français ne verront pas venir la montée de la dictature à la veille de la Seconde Guerre mondiale excepté Le Figaro qui sera l'un des rares journaux à en sentir la possible menace. La censure sera de nouveau organisée sous la drôle de guerre ainsi que la propagande. Cependant des journaux régionaux publieront des extraits de l'appel du 18 juin du général de Gaulle comme Le Provençal, Le Progrès de Lyon. [...]

[...] Celui-ci mêle faits divers, reportages et romans-feuilletons. Son prix de vente peu élevé contribue à son succès (cinq centimes). La Croix, fondé en 1883 par le père Picard, est un quotidien catholique visant à défendre les valeurs de l'Eglise. Cependant, il s'intéresse à tous les domaines dits sérieux de l'actualité. L'Humanité, fondé en 1904 par Jean Jaurès, est un quotidien socialiste qui deviendra communiste après 1920 suite à la division de la SFIO en deux camps. De grands noms composent l'équipe de la rédaction comme Aristide Briand ou Léon Blum. [...]

[...] =>Les principaux journaux à retenir : L'atelier, fondé en 1840, est écrit par des ouvriers pour les ouvriers et dénonce les conditions de vie de cette classe sociale. L'Illustration, fondé en 1843, associe pour la première fois le texte et l'image pour mieux figurer les événements. Cela pouvait être des cartes, des portraits, des peintures Le Journal des femmes, fondé en 1830 par Fanny Richomme. Il fait partie de la presse féminine. Il dénonce et milite pour la condition de vie des femmes. [...]