Depuis la fin du 18e siècle, la France est la nation littéraire par excellence. Elle a été, jusque là, miraculeusement protégée contre les excès du marché, la recherche du profit maximal, par ce que Jean-Yves Mollier nomme « les investisseurs étrangers à l'univers du livre : Matra-Hachette et Vivendi-Havas ».
Ce sont les nombreuses restructurations, fusions et rachats de maisons d'édition moyenne, en 1999, qui ont fait que les professionnels du livre se sont interrogés sur l'avenir du livre. C'est également à partir de ce moment là qu'on a commencé à parler de crise de l'édition. Cette peur s'est accentuée avec l'apparition du livre électronique. Pourtant si la mort du livre est un sujet ancien, ses concurrents du 20e siècle que sont le cinéma, radio et la télévision n'ont toujours pas réduit le livre au silence.
[...] De 1810 à 1870, avec le règne de Napoléon, le nombre des imprimeurs et des éditeurs était limité pour exercer un meilleur contrôle sur ce qui se publiait et se vendait, ce qui a eu pour conséquence de voir le monde de l'édition stagner voire même s'effacer devant la concurrence internationale.
Cependant, à partir de 1838, on voit le prix des livres chuté de 15 francs à 1 francs et les tirages passés de 1 000 à 6 000 exemplaires. Nombre d'éditeurs ont créé des collections peu chères comme la « Bibliothèque des chemins de fer » de Louis Hachette ou encore Michel Lévy avec sa « Bibliothèque contemporaine » jusqu'à, bien sûr, la création du livre de poche en 1953.
[...] Gallimard, Flammarion, A. Michel, et Le Seuil ne sont pas des S.A : ce sont des maisons familiales. Elles ont jusque là réussi à éviter que la mort du patron ne marque aussi la fin de leur indépendance parce que généralement la succession est préparée depuis longtemps. Une fois la question de la succession réglée, reste à trouver la formule d'une bonne gestion.
Le 1er inconvénient est dû au développement de nombreuses fonctions nouvelles dans l'édition : services commerciaux et comptables, service de la publicité et du marketing. Ces services se sont tellement étoffés que les collaborateurs littéraires ne représentent plus qu'environ 10% des effectifs d'une maison comme Gallimard. Cette évolution est inévitable car elle est liée à l'intensification de la concurrence et à l'apparition de nouvelles règles de fonctionnement du marché (comme l'importance des médias par exemple). (...)
[...] Quant aux Presses de la Cité, elles donnent la priorité à la distribution. Ce sont ces exigences qui font que les maisons moyennes sont leur principale cible. Leurs principales difficultés Gallimard, Flammarion, A. Michel, et Le Seuil ne sont pas des S.A : ce sont des maisons familiales. Elles ont jusque là réussi à éviter que la mort du patron ne marque aussi la fin de leur indépendance parce que généralement la succession est préparée depuis longtemps. Une fois la question de la succession réglée, reste à trouver la formule d'une bonne gestion. [...]
[...] Groupe de la cité : Britanniques Chambers et Harrap (spécialiste du dictionnaire et de l'encyclopédie). Ces 2 géants ont donc fait accomplir à l'édition française une évolution comparable à celle des Etats-Unis. II- Les 2 géants du livre français : Havas Publications Edition et Hachette Livre Depuis les années 1980 1990, l'industrie du livre en France est financièrement dominée par 2 grands groupes dont les activités 1ères sont étrangères aux industries culturelles : Lagardère Groupe avec Hachette Livre, intégrée dans la structure Matra Hachette, dirigée par JL Lagardère ; et Vivendi avec Havas Publications Edition, dirigée par JM Messier. [...]
[...] C'est également à partir de ce moment là qu'on a commencé à parler de crise de l'édition. Cette peur s'est accentuée avec l'apparition du livre électronique. Pourtant si la mort du livre est un sujet ancien, ses concurrents du 20e siècle que sont le cinéma, radio et la télévision n'ont toujours pas réduit le livre au silence. Dans cette 1ère partie intitulée L'économie du livre, il s'agit de créer un aperçu de l'évolution du système éditorial français du milieu du 18e à nos jours. [...]
[...] Hachette a pris le pouvoir sur le livre scolaire et universitaire. Pour ces hommes, il ne fallait plus attendre que le client exprime ses désirs mais il fallait justement les anticiper et aller sans cesse au devant des lecteurs pour continuer à se développer. L'émergence d'une entreprise éditoriale : exemple de Louis Hachette Le livre est à la fois un produit naturel fabriqué industriellement et un objet culturel. Le 1er véritable industriel du livre c'est L. Hachette, l'inventeur du marché du manuel scolaire. [...]
[...] Dans les années 1980 ce chiffre est tombé à 700 et au début des années 90 on estime à 500 le nombre de librairies susceptibles de proposer des assortiments variés de livres et d'assurer un véritable environnement au livre. Mais la concentration de la librairie s'est accélérée au fil de ces dernières années. Aujourd'hui ce sont la Fnac et Leclerc les 2 1ers libraires de France. Les grandes surfaces spécialisées (fnac, virgin), les hyper et supermarchés, les maisons de la presse et les kiosques représentent plus de 60% du commerce du livre. [...]
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