Rodogune, Pierre Corneille, Séleucie, palais royal, Laonice, Cléopâtre
Laonice, la confidente de Cléopâtre, apprend à son frère Timagène gouverneur des deux princes héritiers du trône, les événements récents qui ont amené Cléopâtre à vouloir faire la paix avec ses ennemis les Parthes et à désigner, le jour même, celui de ses fils jumeaux qui lui succèdera en épousant Rodogune.
Complexité de la situation : guerre entreprise par Nicanor, sa capture par les Parthes, le soulèvement du traître Tryphon, l'annonce de la mort de Nicanor, le remariage, imposé par le peuple de Cléopâtre avec le frère de son défunt mari, la défaite de Tryphon, le refus du nouveau roi de céder la couronne à l'un des deux princes légitimes, la nouvelle guerre où il s'est lancé contre les Parthes.
[...] Elle souhaite leur remettre la couronne après qu'ils aient bu tous les deux la coupe, qui, selon le rite syrien, elle leur a fait préparer. Antiochus s'apprête à boire le verre, mais Timagène arrive pour annoncer la mort de Séleucus, qu'il a trouvé agonisant dans son sang qui dans un dernier souffle a réussi à faire comprendre qui était son meurtrier une main bien chère Antiochus ne sait qui de Cléopâtre ou de Rodogune, qui s'accuse l'une l'autre, il se refuse à désigner la coupable et s'apprête à boire. Rodogune cherche à l'en empêcher et demande que le breuvage soit goûter par un domestique. [...]
[...] Il lui suggère d'utiliser l'amour que lui porte les deux princes. Rodogune, seule, se refuse à agir de cette façon, voulant respecter le souvenir de Nicanor, qu'elle a aimé. Elle cherche l'appui du prince qu'elle aime, sans pour autant dire qui il est. Malgré l'insistance des deux princes, elle ne veut empiéter sur le rôle de Cléopâtre et choisir celui qu'elle épousera. Elle les met tous deux face à leurs responsabilités, leur annonçant qu'elle sera à celui qui vengera Nicanor. [...]
[...] ANALYSE ET COMMENTAIRE Le sujet de cette pièce, emplie de fureur et de cruauté, marque le retour provisoire de Pierre Corneille à l'inspiration baroque. D'un contexte romain, l'auteur dramatique passe à une toile de fond barbare Le respect apparent des règles ne parvient pas à dissimuler la grande complexité de l'action traversée de nombreux revirements. Les personnages, dans leur totalité, révèlent une âme noire d'où est absente toute générosité. Il est bien loin le héros cornélien attaché à l'honneur, et le vertige d'une sombre passion l'emporte, comme ce sera le cas chez Racine, sur les impératifs politiques. [...]
[...] Les deux frères sont tombés amoureux de Rodogune. Celle-ci survient, et fait confidence à Laonice de sa crainte de la vengeance de Cléopâtre et de l'emprise qu'elle a sur ses fils. La princesse, éprise de l'un des deux princes, est pourtant prête à épouser celui désigné par la reine. Acte II Seule, Cléopâtre dévoile ses vrais sentiments : se venger de Rodogune, qu'elle hait et dont elle veut la mort; ce qu'elle confie à Laonice, elle compte utiliser son pouvoir pour assouvir sa vengeance. [...]
[...] Acte IV Rodogune presse Antiochus de venger la mort de Nicanor en punissant Cléopâtre; il refuse d'affronter sa mère et propose à la jeune fille sa propre vie, la poussant dans les bras de son frère. Mais Rodogune est amoureuse de lui. Par devoir, elle est prête à renoncer à sa vengeance et acceptera d'épouser celui choisit par la reine. Antiochus, exalté par cette déclaration, se prépare à affronter sa mère qui lui reproche d'avoir pris parti contre elle. Il s'en défend. Emue par les sentiments de son fils, elle lui annonce qu'il est l'aîné. Elle demande à Laonice de faire venir Séleucus. [...]
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