Commentaire d'un extrait du livre de Marcel Bleustein Blanchet sur la publicité à la radio. Ce commentaire permet de comprendre par qui est faite la publicité radiophonique avant la Seconde Guerre mondiale, pour qui et dans quelles conditions, mais également de comprendre le rôle qu'a joué Marcel Bleustein Blanchet dans ce secteur professionnel.
[...] Il est dynamique et motivé. Il a cœur de montrer à ses clients tous les avantages qu'ils retireraient de cette formule nouvelle (Ligne 25). Les messages que Marcel Bleustein Blanchet a diffusé à la Tour Eiffel pour les fourrures Brunswick l'ont convaincu de l'efficacité de ce nouveau média qu'est la radio. Il perçoit que la publicité radiophonique a de l'avenir et qu'elle peut bénéficier aussi bien aux radios qu'à ses clients. Concernant ces derniers, Marcel Bleustein Blanchet nous informe qu'il les incitait à lui [la publicité radiophonique] réserver une part de leur budget (Ligne 26). [...]
[...] Le slogan pour Lévitan a d'ailleurs été crée par la société de Marcel Bleustein Blanchet : Un meuble signé Lévitan est garanti pour longtemps ! (Ligne 47). Certains des nouveaux clients de Marcel Bleustein Blanchet sont des relations familiales. Adolphe Lévitan en fait partie puisqu'il est son beau-frère. Le succès de la publicité des nouveaux venus entraîne l'arrivée d'une nouvelle vague de gros annonceurs : les fabricants de produits de grande consommation. Ce point peut être illustré par le slogan suivant, cité par Marcel Bleustein Blanchet à la ligne 49 : Halte-là ! Qui vive ? [...]
[...] De même que j'avais pour la presse un service technique avec rédacteurs, dessinateurs, etc., de même il fallait me mettre en mesure d'offrir à ma clientèle radio la collaboration spéciale indispensable La chance de Marcel Bleustein Blanchet est d'arriver au moment où les propriétaires de récepteurs commencent à être assez nombreux pour intéresser beaucoup d'annonceurs, et où les émetteurs, en dehors des plus puissants, n'ont pas encore de régisseurs. Ainsi Publicis put se charger de la rédaction des textes à diffuser, et aussi de leur enregistrement sur disques, de l'orchestration musicale, etc. nous dit Marcel Bleustein Blanchet (aux lignes 31, 32). Il propose ainsi un service complet à ses clients. Publicis est la société qu'il crée en 1927. [...]
[...] Nous pouvons ainsi constater la rapidité de la montée de ce nouveau média qu'est la radio. II) Les avantages de la publicité séduisent les émetteurs La publicité, une source de financement pour la radio Malgré l'interdiction de faire de la publicité radiophonique, les avantages de celle-ci séduisent les postes publics et les postes privés car elle est source de financement. Du reste, l'insuffisance des crédits accordés à la radio conduit l'Etat à fermer les yeux sur ce principe. Nous voyons bien que Guiraud, le président de l'Association de Radio-Bordeaux qui est un poste d'Etat, dispose de peu de ressources : Elle est très jolie votre idée, me dit-il, avec un regard déçu, mais où voulez-vous que je trouve ces primes ? [...]
[...] Sans publicité ! (Ligne 2). La répétition et l'exclamation montre bien qu'il s'agit d'un point important. Malgré l'interdiction, la publicité est pratiquée par les postes, qu'ils soient privés ou publiques. Ici, Marcel Bleustein Blanchet a l'idée de pratiquer une publicité indirecte. Comme il le dit lui-même, Il ne s'agissait donc pas d'une publicité à proprement dite (Ligne 13). Il cherche des stratégies pour détourner l'interdiction de faire de la publicité radiophonique. Marcel Bleustein Blanchet déclare (lignes 16-17), en parlant de l'accord conclu avec le président de l'Association Radio-Bordeaux, : c'est ainsi que pour la première fois, un poste d'Etat commença à faire une publicité qui n'osait pas dire son nom En effet, non seulement l'administration publie un décret en 1923, mais vers 1930, elle intervient pour réduire ce qu'elle considère comme des abus. [...]
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