Cinna, Pierre Corneille, tragédie, Empereur Auguste, Rome, pouvoir royal
Le titre suggère l'exaltation d'un héros : par amour pour Émilie, Cinna, entouré de conjurés républicains, veut libérer sa patrie d'un souverain tyrannique. Mais l'image du héros se dégrade, la solidarité des conjurés se lézarde, car la conspiration est dénoncée. Auguste pardonnera-t-il à Cinna, qu'il considère comme son fils adoptif ? La clémence apparaît d'abord comme un calcul politique ; mais Auguste a trop souffert de la trahison de Cinna pour agir ainsi ; une clémence généreuse fait de lui le véritable héros.
[...] Les deux amants, portant chacun la responsabilité de l'action, choisissent de mourir ensemble. Maxime arrive et avoue sa part de culpabilité. Auguste, accablé, choisit malgré tout de pardonner. Il donne la main d'Émilie à Cinna, qui pardonnent à Maxime. Livie proclame que cet exemple servira à la postérité. Analyse et commentaires de l'œuvre Un retour intéressant dans le monde latin ; cette tragédie empruntée à Sénèque nous permet de retrouver quelques points intéressants de l'histoire latine tel que le règne d'Octave Auguste, premier empereur de Rome. [...]
[...] Les annales situent cet épisode à l'an 4 de notre ère. Première représentation : au théâtre du Marais, dans la saison 1640-1641. Corneille diffère la publication pour des motifs politiques : la clémence est à cette époque une question politique sensible. Le privilège d'impression est accordé le 1er août 1642 et Corneille fait imprimer la pièce à compte d'auteur à Rouen, le 18 janvier 1643. Résumé par actes Acte I : Émilie nous apprend qu'elle a demandé à Cinna d'assassiner l'empereur Auguste, qui a autrefois fait tuer son père. [...]
[...] Cinna (Pierre Corneille) Présentation Genre : tragédie en vers. Structure : cinq actes ; le nombre de scènes varie. Sujet : Le titre suggère l'exaltation d'un héros : par amour pour Émilie, Cinna, entouré de conjurés républicains, veut libérer sa patrie d'un souverain tyrannique. Mais l'image du héros se dégrade, la solidarité des conjurés se lézarde, car la conspiration est dénoncée. Auguste pardonnera-t- il à Cinna, qu'il considère comme son fils adoptif ? La clémence apparaît d'abord comme un calcul politique ; mais Auguste a trop souffert de la trahison de Cinna pour agir ainsi ; une clémence généreuse fait de lui le véritable héros. [...]
[...] Comme plus tard Racine dans Bajazet, Pierre Corneille exploite la situation de la conspiration. Moment de crise, soumise à des rebondissements, elle se prête particulièrement au fonctionnement dramaturgique et, pour les spectateurs de l'époque, elle était d'actualité en ces temps troublés où se multipliaient les conspirations sinon contre le pouvoir royal au moins contre ses ministres. Mais à la différence de la pièce de Racine et de la réalité contemporaine, au lieu du dénouement sanglant attendu, Cinna s'achève de façon heureuse pour l'ensemble des personnages , comme si l'auteur invitait Louis XIII et Richelieu à imiter l'ensemble magnanime d'Auguste, il pratique ainsi un type relativement rare de tragédie qui, après un déroulement fortement tendu, connaît une fin heureuse. [...]
[...] Émilie s'inquiète pour Cinna ; son amant va-t-il lui échapper? Acte IV : Euphorbe révèle le complot à Auguste, et annonce que Maxime s'est jeté dans une rivière, n'ayant pas voulu survivre au déshonneur. Dans un long monologue, Auguste s'interroge sur les décisions à prendre : vaut-il mieux punir Cinna, ou se tuer pour éviter que Cinna retire quelque gloire de son crime. L'empereur reçoit alors sa femme, Livie, qui lui conseille de pardonner. Émilie comprend que le complot a été découvert et projette de se tuer lorsque Maxime, qui n'est, en fait, pas mort, lui propose de s'enfuir avec lui. [...]
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