1) Sur l'affiche est représentée une poignée de mains, soit donc deux protagonistes facilement identifiables par les emblèmes cousus sur les manches de vestons, à savoir l'Allemagne nazie symbolisée par la croix gammée et l'URSS symbolisée par la faucille et le marteau.
La date indiquée, soit le 17 juin 1940 correspond très précisément au jour où le Maréchal Pétain demande officiellement un armistice à l'Allemagne (...)
[...] La clause de non-agression était la partie visible de l'iceberg mais les deux nations ont secrètement organisé le partage de la Pologne, se sont également engagées dans l'échange de réfugiés mais aussi une coopération économique en livrant des matières premières par exemple. Hitler s'assura ainsi d'un seul front à l'ouest qui lui permis de mener sa Blitzkrieg contre la France notamment avant de se retourner dans un second temps contre l'URSS lors de l'opération Barbarossa qui rompit ainsi ce pacte de non-agression en juin 1941. Le pacte a donc tenu un peu moins de deux ans, ce qui aura permit à Hitler d'avoir un seul front à la fois et à Staline de se préparer à cet affront inévitable. [...]
[...] La France reconnait ainsi sa défaite, et par prise de Paris on entend la prise de la France puisque celle-ci réclame donc l'armistice qui fut finalement signé le 22 juin 1940 à Rethondes. Cette demande d'armistice du 17 juin 1940 fait suite au franchissement allemand de la Loire le 16 juin alors que la capitale française est déjà sous le contrôlé de la Wehrmacht depuis le 14 juin. La prise de Paris par les forces nazies s'effectue bien le 14 juin et le 17 juin cité sur l'affiche correspond à la prise de Paris en tant que symbole de la France entière par la demande d'armistice de Pétain. [...]
[...] Si la forme n'est pas la même entre l'Allemagne nazie et l'URSS, le fond est bien strictement pareil, à savoir privation des libertés, système militariste et répression féroce. La phrase a un grand sens élogieux et sincère ce qui démontre bien ces relations de bons termes entre les régimes totalitaires soviétiques et nazis. Si l'URSS semble soutenir l'Allemagne de telle manière, ce n'est pas par sympathie gratuite mais bien par intérêt pour l'Union soviétique même. En recherchant de bonnes relations avec Hitler, Staline pense pouvoir non pas éviter une confrontation entre les deux pays qu'il pense inévitable par la suite, mais repousser le plus possible le temps de ce conflit car l'Armée rouge n'est pas prête à affronter la puissante armée motorisée de Hitler. [...]
[...] Par la citation de ce personnage, l'affiche met en exergue un communiste de plus et veut démontrer qu'ils sont tous des assassins, qu'ils ont tous trempé un jour ou l'autre dans des affaires de sang. A la veille de la seconde guerre mondiale, Molotov devient le ministre soviétique des Affaires étrangères tout en conservant son poste de bras droit de Staline. A ce titre, il eu donc des relations avec le voisin nazi et se rendit même à Berlin en novembre 1940 où il rencontra Joachim von Ribbentrop le 14 et quelques jours avant eu un entretien personnel avec le Führer. [...]
[...] Au lendemain de la prise de Paris, étude d'affiche du mouvement Paix et Liberté L'affiche à étudier : 17-6-40 Au lendemain de la prise de Paris Les questions Présentez brièvement les deux protagonistes. Pouvez-vous expliquer de quel événement s'agit-il ? Que dénonce l'affiche par cette poigné de main ? A quelles similitudes entre les deux Etats totalitaires est-il fait allusion par le sang qui coule des mains et des manches des deux acteurs de cette scène ? Pouvez-vous présenter le personnage Molotov et ses relations avec les autorités nazies. [...]
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