La rue sans joie s'inscrit dans un courant cinématographique en marge du fameux Expressionisme allemand. On parlera d'un esprit de "Nouvelle Objectivité" ou nouveau réalisme. Ce courant se détache de l'expressionisme par sa recherche d'un réalisme cru. La rue est un des principaux décors dans ce film puisque c'est là que la misère de Vienne est révélée au grand jour. Cependant certains éléments rappellent encore une esthétique expressionniste comme l'usage de formes et lumières, mais aussi certains thèmes comme la pauvreté, la ville, les fêtes orgiaques ainsi que dans ce cas précis une "critique de la spéculation et des jeux financiers hasardeux".
Le film de Pabst, (film en actes), prend place à Vienne en 1921. C'est la période d'après-guerre mais surtout une période de crise économique due à l'inflation. Censuré, mutilé voir interdit dans certains pays, il fut victime d'une grande polémique. Il faut dire que Pabst fut un des premiers à dépeindre d'un point de vue réaliste tous les défauts les plus haïssables que puisse avoir le genre humain, ainsi que le théâtre d'une grande misère.
Il est difficile de raconter de façon linéaire l'histoire du film, tant le scénario se développe autour de plusieurs personnages, chacun étant animé par des besoins et des désirs qui lui sont propres. Cependant, comme le titre laisse imaginer ; il s'agit avant tout d'un portrait d'une ville et même d'un quartier où la pauvreté et la richesse se côtoient dans les bas fonds. Pabst met tout spécialement l'accent sur la paupérisation des classes moyennes ainsi que la relation entre la souffrance individuelle et l'injustice sociale (...)
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