La beauté est un concept qui nourrit de nombreuses affirmations et débats. Le beau, en tant qu'il ravit les sens serait, fonction des points de vue
[...] Le design, de par ses principes, est donc fondamentalement lié à la notion de progrès au sens donné à ce terme à partir de la seconde moitié du XVIIIè siècle, c'est-à-dire en la croyance, par l'usage de la raison et de la science, en la capacité de l'homme à améliorer toujours et encore le monde. Le paradigme indépassable du design serait donc cet objet n'ayant rien sacrifié à la beauté au profit de ses aspects pratiques, ni à ses aspects pratiques au profit de la beauté. Cependant cet équilibre étant, par définition d'une grande rareté, la pratique du design nécessite des arbitrages entre fonction et beauté. [...]
[...] Le travail réalisé sur la luminosité du lieu, voulant émuler la lumière douce qui traverse les feuillages donne à cette cathédrale une ambiance particulière. L'approche du design de Gaudi englobe donc la beauté comme un facteur naturel du design. C'est la vérité de l'inspiration (les motifs naturels, organiques et géologiques principalement, qui vont révéler au visiteur une beauté spécifique, nouvelle et en même temps familière. Un autre exemple, ici poussé à son paroxysme, peut être trouvé dans certaines productions à l'instar de la jarre en forme de pyramide des âges. Cette jarre, détourne volontairement un objet, ici, pyramide des âges au niveau mondial. [...]
[...] L'approche de Gaudi de son travail, principalement réalisé au sein de l'œuvre, toujours inachevée, qu'est la Sagrada Familia de Barcelone, un exemple flagrant de cette dimension du design. Ce dernier privilégie ainsi dans le design de ses œuvres, une approche qui se veut une recherche de la beauté et de la vérité de la nature. Ses structures, décoration, parfois à la limite du style rocaille, s'inspirent et trouvent leur source dans des structures naturelles, et notamment végétales. Les piliers de cette cathédrale sont ainsi des représentations d'arbres contenant, çà et là, les imperfections formelles des structures organiques (nœuds, branches asymétriques, etc.). [...]
[...] Dans cette relation, la beauté d'un objet ne peut être entendue que dans la logique d'une recherche de la vérité. Cette vérité, entendue comme absolue et indépassable. C'est dans la recherche de cette vérité que des architectes comme Le Corbusier vont chercher à n'utiliser, dans leur design, que des formes géométriques comme des cubes, des cônes, des sphères, cylindres ou pyramides. Or, il serait faux d'affirmer que l'intégralité de ces formes ne relèvent uniquement que de la recherche d'une plus grande efficacité. [...]
[...] Cette approche présente cependant parfois l'inconvénient d'être, comme parfois peut l'être l'art, d'une beauté parfois cachée, connue des seules personnes usant de l'objet et donc, manquant, dans une certaine mesure, d'une partie de l'utilité de la beauté. Pour Greenough H. (1805-1852) la beauté n'est que le résultat de la fonction. Comme l'homme trouve son bonheur dans le fait qu'il trouve un sens à son existence (placer philosophe) l'objet serait beau dès lors que sa fonction répond parfaitement aux besoins, qu'il est à sa place et remplit pleinement sa fonction. [...]
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