Comme tous les hommes du XVIIIème siècle, Sade adore le théâtre. Voltaire se prenait pour le plus grand tragédien de France. Diderot a refondé le théâtre avec deux drames bourgeois qui n'ont pas eu de succès. Il y a cet engouement vraiment énorme pour le théâtre.
Voltaire, qui par peur des arrestations, se place près de Genève, organise des pièces de théâtre, avec les plus grandes personnalités qui viennent le voir, et ils jouent des pièces. Voltaire adore Corneille et adoptera sa petite fille. Il fera une édition de l'ensemble des œuvres de Corneille pour pouvoir la doter par la suite.
[...] Cette façon de décoller du réel en prononçant tous ces mots qu'on ne prononce pas (alors qu'ils sont en société), en faisant tout ce qu'on ne fait pas de manière aussi naturelle a beaucoup séduit (d'abord ceux qui avaient du mal à apprendre ce qu'était la sexualité, et c'est pour ça que Sade a été considéré comme un révolutionnaire et un initiateur ; et aussi les surréalistes, qui n'étaient pas sur la même ligne immorale que Sade, comme Paul Eluard, qui a estimé que Sade était un des plus grands : ce qu'on aime c'est cette façon qu'il a de décoller du réel et de recréer de la poésie Sorte de classicisme dans cette scène, presque organisée comme la musique de l'époque. On est dans l'irréel de manière normale. Les surréalistes se réclament de Sade, et fondent le mouvement par l'inspiration. La qualité à la fois choquante et poétique est liée à cette espèce de grâce à mélanger une femme avertie, une naïve, et Dolmancé. [...]
[...] C'est une tradition profonde dans la littérature française, et nous avons là les éléments qu'il faut pour les apprécier, en sachant que c'est par le côté agréable de ce début que l'œuvre va tenir sa notoriété. Un simple essai sur l'immoralisme de Sade n'aurait pas les mêmes vertus. De ce point de vue-là, Sade à le profil d'un écrivain philosophe des Lumières, comme Voltaire et Rousseau, la forme romanesque lui est indispensable pour faire passer ses idées, même si ces dernières ne sont pas les mêmes que les autres. Talent très spécial pour mettre en valeur les jeunes femmes, les femmes et les libertins. Bien des audaces contemporaines n'arrivent pas à la cheville de Sade. [...]
[...] 3ème dialogue 1ère partie Comme tous les hommes du XVIIIème siècle, Sade adore le théâtre. Voltaire se prenait pour le plus grand tragédien de France. Diderot a refondé le théâtre avec deux drames bourgeois qui n'ont pas eu de succès. Il y a cet engouement vraiment énorme pour le théâtre. Voltaire, qui par peur des arrestations se place près de Genève, organise des pièces de théâtre, avec les plus grandes personnalités qui viennent le voir, et ils jouent des pièces. [...]
[...] Diderot est presque pareil mais plus nuancé : l'homme n'est ni bon ni méchant, mais avec une pointe de bonté quand même. Sade, qui n'est pas un bourgeois mais un aristocrate trouve que cet optimisme des Lumières n'a pas lieu, surtout que sa vie à lui n'a pas correspondu à ça, et il va prendre le contre pieds : l'homme est naturellement méchant. Au lieu de l'accuser de tous les maux (on a même accusé Sade des camps de concentration, etc), Sade ne fait qu'avertir de ce pendant des Lumières, qu'il trouve excessif. Anti humanisme de Sade. [...]
[...] Subversion du discours didactique : on copie pour rendre ridicule le discours pédagogique traditionnel. L'un des charmes du texte : Sade ne gâche pas par ses idées ces jeux. Film de tavernier : Que la fête commence, aventure du régent avant Louis XV qui montre tout l'immoralisme du siècle. Il y a des scènes dans le film qui montre bien un niveau de perversion plus terrible que ce que l'on peut lire. Vision de la nature selon Sade : il arrive après les Lumières et trouve que leur vision n'est pas bonne. [...]
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