Failure system - publié le 01/06/2013

Thèmes abordés

Failure System, pression des technologies, caméra de surveillance, street art, manipuler les images

Résumé du document

Désormais plus aucun secteur d'activité, plus aucune parcelle de notre vie individuelle et collective, n'échappe au développement et à la pression des technologies. Dès lors, plus aucun aspect de la vie en société ne peut se dérober de ces regards intrusifs. Alex Türk, président de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL).
Je pense que détourner la caméra de surveillance de sa fonction initiale, c'est-à-dire surveiller le comportement humain en société, permet de concevoir une deuxième vision de celle-ci. De cette manière une nouvelle approche est faite : la caméra pisteuse des foules perd son statut politique au profit d'une vision plus formelle.

Extraits

[...] Toutefois, il faut prendre en compte certaines contraintes. Bien que les œuvres puissent résister au temps de multiples façons, celles qui incluent des composantes numériques soulèvent la question de leur accessibilité, présente et future, afin d'être diffusées, partagées, critiquées, etc. En effet, les œuvres sur support informatique sont particulièrement fragiles car leurs matériaux sont sans cesse au bord de l'obsolescence, et ce de manière structurelle ; le développement des technologies et ses usages étant constants. C'est donc par l'utilisation de logiciels libres, ainsi que le recours aux formats ouverts lors de la création qui me permettront de rallonger le temps d'accessibilité de mon œuvre. [...]

[...] De cette manière une nouvelle approche est faite : la caméra pisteuse des foules perd son statut politique au profit d'une vision plus formelle. Je choisi d'exploiter la caméra comme outil à part entière, tel la matière première de l'artiste peintre et sa toile. Alors même que les caméras de surveillance sont devenues omniprésentes dans les espaces publics leur banalité nous conduit à les oublier, je choisi donc de les redisposer au premier plan. Pour y parvenir je travaille sur le lien étroit entre l'espace public et l'individu et son intimité violé. [...]

[...] Un codage permettant de saisir l'individu à l'arrêt et perdant toute reconnaissance lorsque celle-ci se trouve en mouvement. J'utilise alors trois procédés majeurs, tout d'abord la captation en continu, mais aussi la transmission légèrement différée et l'image en plan fixe. Puis, à cette action s'ensuit une démarche de street art pour procéder à une véritable prise de conscience chez l'homme en découvrant la publication de ces images. De cette manière une mise en abîme pour le monde virtuel est réalisée. [...]