TPE sur les thèmes de l'insolite et de la ville centré sur Paris et son art mural sauvage. Est-ce qu'un art se doit d'être nécessairement légal pour être considéré comme tel ? L'art mural sauvage regroupe tous les affichages, écritures, dessins, en somme, participations plastiques, non autorisées par les autorités. Il est donc qualifié de « sauvage » pour son caractère interdit, sa réalisation qui se doit d?être particulièrement furtive et méthodique par ces artistes hors-la-loi. Ses aspects sont en outre largement divers, il est impossible de les rassembler dans un « style » homogène. Cependant, les différentes formes dans lesquelles l'art mural se réalise peuvent être rassemblées par leur démarche volontairement provocatrice et illégale.
[...] Nous en sommes venues à la conclusion qu'un tel mur ayant subi les affres du temps, exerçait peut être un effet d'attraction-répulsion intéressant. En effet les artistes ont-ils cherché à l'agrémenter ou à en dénoncer l'insalubrité. C'est ce paradoxe qui nous a principalement intriguées. La vision de ce tag au coin de la rue Moulins des presa donc fait naître un panel de questions sur la réflexion préalable des anonymes à son origine : pourquoi choisir mur en particulier ? [...]
[...] Il est, de plus, fait une sélection, une recherche préalable appliquée du lieu du «délit graffitique. Car le lieu doit «inspirer l'œuvre qui s'y réalisera. L'artiste «découvre son œuvre à mesure qu'il découvre son support mural (texture, matière, sensation, état) et ses possibilités esthétiques. Il sait en effet voir la beauté d'un crépit, d'un plâtre ou autres briques découvertes et mérite pour cela, son statut d'artiste en tant que tel. Il sait voir au-delà du contexte urbain, de ses matériaux grisâtres, le vrai potentiel artistique que ceux-ci ont en germe. [...]
[...] Ces inscriptions sont en outre d'une grande utilité pour les historiens, car elles témoignent de l'évolution du langage grecque. De nos jours, est nommé «graffiti tout dessin ou signature non officiel se trouvant sur une surface verticale et fixe telle que les murs, les panneaux publicitaires, cabines téléphoniques Il semble nécessaire, de même, de distinguer tout de suite «art mural et Art mural «sauvage le dernier étant à nos yeux le plus insolite car suscitant une vraie polémique aussi bien politique, qu'artistique ou encore sociologique. [...]
[...] Parti de rien, il n'a pas prévu d'en faire un gagne-pain, encore moins un passeport pour le monde de l'art. C'est donc en méprisant les chemins traditionnels menant à une activité artistique, que ces jeunes taggueurs s'épanouissent véritablement, cela coïncide surtout avec leur «cri de protestation contre les institutions établies, qui ne les reconnaissent pas non plus. L'artiste en marge : L'artiste en marge est celui qui choisit en toute conscience son statut de marginal, errant dans la rue afin de trouver les supports les plus appropriés, selon les fluctuations de son inspiration créatrice. [...]
[...] Ainsi est né le troop ou le top-to-bottom. Ce rituel graphique aboutit enfin au graff, peinture graphique fondée sur l'écriture et la représentation de personnages qui orne les ponts et murs des voies ferrées, les graffeurs, eux, qualifient ces dernières comme appartenant au Wild Style exercé dans des lieux plus surs, regroupant des lettrages plus complexes et colorés, souvent accompagnés d'un fond et de personnages. Cette pratique demande beaucoup plus de préparation et le recours à l'esquisse systématique. Mist, un jeune graffeur, déclare : " Mon travail et mon évolution passent forcément par le dessin. [...]
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