Exposé sur l'oeuvre Tempête de neige de William Mallord Turner (XIXème siècle)
Description, interprétation et analyse du contexte historique
Analyse de thèmes romantique et métaphysique
[...] CONCLUSION C'est le sentiment/la sensation du peintre devant ce qu'il voit qui finit par primer sur une recherche de fidélité au réel le peintre peint de façon à ce que le spectateur retrouve cette sensation précise, et qu'il la revive de manière intense. Néanmoins le romantisme perdure et est même valorisé par ce nouveau procédé : ce rapport à l'œuvre permet à Turner de faire voir voire vivre au spectateur les forces de la nature dans ce qu'elles ont de plus destructeur. [...]
[...] L'effet de perspective est presque annulé, il ne semble y avoir qu'un seul plan. oo Œuvre conçue et composée de manière à donner une impression de chaos : Mouvement concentrique / aucune composition rigoureuse formée de lignes visibles toute l'œuvre n'est que mouvement Forts contrastes entre les différentes zones de couleur une certaine incohérence qui renforce l'impression de chaos qui se dégage de l'œuvre La facture est visible, les traces du pinceau du peintre sont laissés apparentes et les contours ne sont pas nettement définis impression de flou qui s'étend à l'ensemble de l'œuvre, de brouillage des sens Primauté de la couleur sur la forme : romantisme + contraste ombres et lumières qui permet d'évoquer la violence de l'orage, comme un ciel sombre illuminé par endroits par des éclairs Mât du bateau : seul élément vertical et vraiment identifiable de la composition, mis en valeur par l'éclaircie des couleurs INTERPRETATION Exaltation d'une nature dangereuse : romantisme et Sublime (horreur de l'homme confronté à ce qui le dépasse et l'anéantit) : une célébration des forces de la nature dans ce qu'elles peuvent avoir de plus destructeur oo L'homme ne peut rien face à la nature, la forme du bateau s'efface dans le chaos provoqué par les éléments Vibration de l'atmosphère par la tension entre ciel et mer qui ne parviennent plus réellement à être distingués l'un de l'autre oo Œuvre qui donne une impression de tension, les forces de la nature déchaînée nous empêchent de réellement distinguer ciel et mer La composition implique de nombreux mouvements qui amènent l'œil du spectateur à effectuer des mouvements incessants dans l'œuvre d'où l'impression d'être plongé au cœur de la tempête, ce qui est renforcé par le mouvement concentrique qui donne une profondeur à l'œuvre + notre regard ne parvient pas à se fixer sur un seul point tant tous les éléments se fondent le spectateur plonge dans l'œuvre oo Renforcé par le fait que la facture soit visible : immersion plus grande oo Le spectateur retrouve le même effet que Turner dit avoir observé lui-même, il se trouve au cœur de la tempête par l'intermédiaire de l'œuvre qui lui fait vivre les choses comme il les percevrait en étant dans cette situation C'est le sens de l'anecdote : Turner à propos du tableau: « Je ne l'ai pas peint pour être compris mais je voulais montrer ce qu'est une telle scène ; j'ai demandé aux marins de m'attacher au mât pour l'observer ; je suis resté attaché quatre heures et je ne pensais pas en réchapper mais si j'en sortais vivant il était de mon devoir de restituer la scène » anecdote fausse mais qui montre l'effet recherché par le peintre, c'est-à-dire partager sa propre vision du réel tel qu'il le vit et qu'il le ressent oo Cette nouvelle impression que cherche à donner Turner est donc permise par les innovations stylistiques visibles dans l'œuvre. [...]
[...] Il expose le tableau qui en résulte un an plus tard à la Royal Academy. En quoi la sensibilité romantique trouve-t-elle son expression dans une esthétique moderne qui introduit un nouveau rapport à l'œuvre ? DESCRIPTION Au centre de l'œuvre, on distingue pris au milieu d'un chaos de vagues écumantes et de ciel menaçant un navire sombre, dont le mat nous est révélé par une unique trouée lumineuse. [...]
[...] Turner, Tempête de neige : vapeur au-delà d'un port faisant des signaux et avançant à la sonde en eau peu profonde Tate Gallery, Londres Huile sur toile, 91,4x121,9cm INTRODUCTION Anthony Pasquin : « Il semble avoir de la nature une vision à part, et la singularité de ses perceptions comporte une adresse telle que cet artiste arrive à rendre la transparence et les mouvements de la mer avec une perfection qu'on ne voit pas en général sur des toiles. » Turner est un peintre anglais, né en 1775 Ce tableau appartient à ce que l'on nomme la troisième période du peintre, c'est-à-dire la dernière période de son œuvre, qui correspond à une expérimentation de plus en plus grande. [...]
[...] Théophile Thoré : « Son sentiment de l'infinité de la nature l'a conduit à prouver par des œuvres l'infinité de l'art, et à montrer ainsi qu'il y a encore, et qu'il y aura toujours, un nouvel art après les maîtres du passé. [...]
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