L'évolution de notre monde est est la conséquence de nombreux changements que nous avons connus en quelques siècles. Après l'ère industrielle, notre société de consommation est elle aussi en train d'évoluer. Bousculé par les nouvelles technologies de l'information et de la communication en l'occurrence les NTIC, c'est désormais un nouvel âge qui s'offre à nous et qui se définit comme celui de l'« informationnalisme ».
Cette tendance semble se préciser depuis notre dernière décennie. Les révolutions successives ont remis de manière fulgurante tout notre système en cause. L'information, le quatrième pouvoir, un terme lourd de sens, tendrait à pointer le doigt sur les changements que nous sommes en train de vivre.
L'entrée dans cette nouvelle société de l'information semble avoir bouleversé nos systèmes de valeurs, tant dans la sphère publique que dans la sphère privée. L'introduction de nouvelles conditions sociales, médiatiques, idéologiques ont permis la mise en place de nouvelles communautés, de forums de discussions, et ce, grâce à un support particulier.
Ce support que tout le monde le connaît aujourd'hui, est internet. Et c'est précisément sur celui-ci que se portera notre analyse, car beaucoup estiment que le multimédia est aujourd'hui la cause d'une révolution sociétale selon l'expression de Marshall Mc Luhan, il y a 30 ans.
L'objet de cette étude est d'approfondir la construction des sites culturels, d'en montrer les modalités d'usages, les enjeux à prendre en considération et tout ce qui en découle. Il n'est pas ici question de s'intéresser aux différents supports tels que les Cd-rom, qualifiés il y a encore peu de « musées virtuels », mais de prendre uniquement en compte la forme d'art virtuel la plus interactive et qui se manifeste essentiellement par et sur les sites Internet.
Rappelons-le, il s'agit ici pour nous de réaliser un parallèle entre le développement des technologies numériques qui font émerger un art nouveau et le traitement qui en est fait par les sites Internet et plus particulièrement les sites institutionnels. Cette démarche doit avant tout nous amener à comprendre de quelle manière le développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication permet peu à peu de rendre un certain nombre de savoirs plus accessibles à tous.
[...] Toutefois, nous avons constaté plusieurs niveaux de ludique et d'interactivité sur les sites que plus sobres et plus classiques ne miseront pas forcément sur une interactivité accrue avec l'internaute. Par exemple, le site du Louvre nous permet d'accéder à différentes salles du musée, à la visualisation de certaines œuvres par le biais des archives mais pas plus. Il n'y a pas de notion de relations actives avec le spectateur. On ne lui demande pas d'intervenir d'une autre manière que dans ces choix de visualisations. [...]
[...] Ainsi notre analyse typographique des sites aura permis de montrer et de comprendre les codes stylistiques et culturels de présentation. Ce sont des modes de représentation liés à la culture de l'écrit qui nous ont permis de comprendre leur fonctionnement et d'instaurer des niveaux de perception dans le traitement de l'information. Enfin, notre réflexion critique sur le développement de l'art nous a permis de considérer non seulement les dimensions ludiques Montrer qu'il était possible d'accéder à l'art sans forcément entrer dans un musée le considérer dans notre contexte actuel. [...]
[...] On peut connaître un tableau parce qu'on l'a vu sur Internet mais cela ne signifie pas que l'on est capable de l'appréhender et d'en saisir son sens. Certes, cela n'est pas toujours possible non plus lorsque l'on se retrouve face à une œuvre réellement mais la rencontre réelle permet tout de même d'introduire l'individu dans une autre dimension. La visite virtuelle par exemple ne permet pas de voir une œuvre en taille réelle, ne restitue pas exactement les couleurs utilisées par le peintre, ne permet pas de mettre en valeur la profondeur que peut se dégager de l'œuvre, ni l'ensemble des facteurs qui, par la mise en scène de l'œuvre l'inscrivent dans un contexte muséal et font d'un simple objet une œuvre d'art. [...]
[...] La symbolique des couleurs des vêtements met ceci en évidence, dans l'ouvrage de Pastoureau. D'une manière chronologique, il s'attache à définir ces symboliques en fonction des époques. Nous ne nous attacherons pas à 37 reprendre tout ce cheminement qui serait assez long pour le lecteur, mais nous le synthétiserons, jusqu'à obtenir une théorie moderne de la symbolique des couleurs dont nous pourrons faire usage. Dans l'ouvrage de Pastoureau qui s'intéresse plus particulièrement à la couleur bleue, l'auteur affirme que celle-ci était symbole de précieux et de protection, de lumière, de l'azur et de la mer, sauf chez les Grecs et les Romains qui ne reconnaissent absolument pas cette couleur et qui de ce fait la dénient. [...]
[...] Dans notre cas plus précisément, il s'agit de savoir si les sites des musées gouvernementaux sont en mesure de porter un rôle plus que de relais, d'acteur. La réponse à cette question pa raît désormais évidente. Il sem blerait que ces sites tendraient de plus en plus à s'ancrer dans un rôle d'acteur, par la mise en place de liens hypertextes don nant accès à une banque d'ar chives de plus en plus riches ou tout simplement aux visites virtuelles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture