Au début du XXIe siècle l'art contemporain chinois est arrivé à un tournant. Après l'hystérie avec laquelle l'art expérimental a été accueilli à la Biennale de Venise en 1999, celle de Shanghai en 2000, puis dans toutes les grandes foires internationales, il semble que l'art Euro-Americain n'ait plus le monopole sur la modernité.
Si les années 1970 se sont terminées avec un nouveau potentiel de liberté pour l'expression artistique dans le monde, le socialisme chinois est laissé de côté. 1989 et la césure sanguinaire du massacre de Tiananmen à Beijing ébranle la population ; il n'y aura pas de retour en arrière. Les barrières commencent à tomber et la Chine se dirige doucement vers une économie de marché, une société de consommation, un mouvement pop et différents
courants culturels.
Des galeries publiques ouvrent, des expositions sont organisées mais restent contrôlées par l'Etat et certains travaux comme les installations et les performances ne sont pas acceptées. À la fin des années 1990, les premiers marchands d'art occidentaux partent à l'assaut du marché contemporain chinois et découvrent une mine d'or. Dans de minuscules ateliers, des artistes créent des merveilles, ils dépeignent avec une réalité frappante, le monde
dans lequel ils ont évolué pendant les cinquante dernières années, la révolution culturelle, la censure, la violence, l'interdiction à culture. Des stars sont nées, c'est le mouvement de l'Avant Garde chinoise. Au même moment, des galeries étrangères et privées s'installent en Chine et permettent à de nombreux artistes de vivre de leurs créations.
En 2006, ces jeunes peintres, qui ne valaient que quelques milliers d'euros, s'arrachent aux quatre coins du monde pour plus de 1 million d'euros . C'est le cas de Zhang XiaoGang dont la dernière toile « Tiananmen Square » a été adjugée à 1,8 millions d'euros par la maison de vente Christies à Hong Kong. Il n'est pas le seul artiste chinois à avoir dépassé la barre du million d'euros et ils sont maintenant plus de 25 à êtres entrés dans le Top 100 des artistes contemporains élaboré par Art Price, alors qu'il n'y en avait qu'un en 2001. Les prix de l'art contemporain chinois ont progressé de 440% sur les 5 dernières années et le nombre de collectionneurs a aussi fortement augmenté.
De ce fait, face à un marché qui évolue si rapidement tant au niveau de la création que du nombre de transactions, il est légitime de se demander si l'art contemporain chinois est un bon investissement à plus ou moins long terme.
La nouvelle génération, encore plus moderne, est déjà prête à prendre la relève en traitant de problèmes plus actuels, comme la consommation de masse, l'obsession de la beauté, l'individualité, à l'aide de nouveaux moyens de communication comme la photographie ou la vidéo. L'essor de ce marché ne semble pas prêt de s'arrêter et donne l'impression de regorger d'opportunités, pourtant comme pour tout placement il y a toujours des risques.
[...] L'artiste chromos ne se soucie pas réellement de l'innovation et produit des œuvres dans un but décoratif. Il se distingue par sa technique et par le fait qu'il s'attache souvent à un domaine spécifique de représentation : paysages, animaux, portraits. Ses œuvres ne pouvant être assimilées complètement au marché de l'art contemporain, elles ne suivent pas le même chemin de vente, c'est-à-dire qu'on ne retrouvera pas ce type d'oeuvre dans les ventes aux enchères, musées, foires internationales ou chez les grands collectionneurs. [...]
[...] Pourtant ce type de création artistique a mis très longtemps à être accepté. Les Chinois ne se battent que pour la peinture et n'ont pas encore pris conscience de cette opportunité, ce qui en fait un secteur encore accessible. La deuxième option est d'attendre la nouvelle génération d'artistes en espérant dénicher un jeune talent avant les autres, comme l'ont fait certains avec Zhang Xiao Gang dans le passé. En raison du nombre de personnes sur cette plate-bande, mieux vaut être très bien conseillé. [...]
[...] snowy day in 1968 Cheng Conglin) En 1980, le Réalisme Rustique devient proéminent. Pendant que les Scars centrent leur attention sur leur propre expérience de la Révolution Culturelle, les Rustiques dépeignent les impacts de la Révolution sur des gens ordinaires dans les régions rurales et frontalières. Les activités artistiques les plus vivantes se produisent dans quelques groupes non officiels ou presque officiels qui fleurissent dans plusieurs parties de la Chine (Beijing, Shanghai, Shengyang, Kunming). Ces groupes de recherches sur la peinture à l'huile sont dévoués à l'étude des peintures traditionnelles européennes et représentent le point culminant des nouveaux académiciens. [...]
[...] C'est une façon pour eux de se faire connaître dans le monde fermé des collectionneurs.[65] Mais de nombreux investisseurs, face à la montée constante des prix, s'inquiètent et se demandent jusqu'où cette hausse des prix va continuer. Cependant ce phénomène a déjà eu lieu avec d'autres mouvements qui ne se sont pas forcément écroulés. Certains artistes comme Yan Pei Ming n'aiment pas vendre sur le marché chinois, d'après le peintre le marché de l'art contemporain chinois sur le territoire national n'est composé que de spéculateurs et très rarement des collectionneurs. L'argent est le principal leitmotiv. [...]
[...] Mais Guan yi a lui réussi à se procurer des pièces majeures dans un temps record. Une des raisons de ce succès, son goût. Pendant que les nouveaux riches chinois se battent pour mettre la main sur l'artiste le plus tendance, sa collection se concentre principalement sur les grosses installations. Guan yi pense que les médias ont trop exposé la scène artistique mais que le public ne comprend pas les codes de ce nouvel art. Ils sont conscients de l'exposition médiatique et sentent obligés de prétendre savoir ce qu'il se passe. [...]
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