Victor Hugo, bataille d'Hernani, romantisme, théâtre, Mademoiselle Mars, censure royale
La représentation mouvementée d'Hernani, le nouveau drame d'un jeune homme de vingt-sept ans, Victor Hugo marque une étape essentielle dans la carrière de l'écrivain et dans l'histoire du théâtre français. Avec cette œuvre discutée, le jeune poète fait triompher le romantisme au théâtre.
[...] Les jeunes romantiques, Vigny, Dumas, Hugo, refusent avec Stendhal ; cette tradition qui leur semble sclérosée. Ils appellent à l'invention d'un nouveau théâtre inspiré par les œuvres de Shakespeare que des comédiens anglais sont venus présenter à Paris en 1827. Victor Hugo, enhardi par le succès du drame de son ami Alexandre Dumas, déclare : La brèche est ouverte, nous passerons II Les premières escarmouches Après l'interdiction, pour des raisons politiques, de sa pièce Marion Delarme, Victor Hugo en deux mois conçoit un nouveau drame : dans l'Espagne de Charles Quint, une jeune femme, Dona Sol, qui doit épouser Ruy Gomez, est courtisée à la fois par le roi d'Espagne et par un jeune brigand mystérieux, Hernani. [...]
[...] La bataille est gagnée. Conclusion : Dès le lendemain, tous les journaux, qu'ils soient libéraux ou royalistes, sauf un, sont hostiles. Ils dénoncent cette dangereuse bohème qui a fait applaudir une œuvre extravagante, invraisemblable : on a profané la Comédie- Française, le temple de l'art classique ! Mais la pièce résiste plusieurs mois et fait de jolies recettes jusqu'au mois de juin. Désormais, le romantisme a quitté des salons où s'enflammaient quelques passionnés, grâce à Victor Hugo, il est sur le devant de la scène, sur la place publique . [...]
[...] Il est accepté par acclamation dès sa première lecture à la Comédie Française. Mais les répétitions sont difficiles : l'interprète de Dona Sol, la grande actrice Mademoiselle Mars, ne cesse de réclamer des modifications ; on fait courir dans les journaux des fragments déformés du drame pour mieux le tourner en ridicule et Victor Hugo doit défendre vers à vers son texte contre la censure royale, toujours menaçante. III Le grand soir Se méfiant de la claque, c'est à dire des personnes payées par le théâtre pour applaudir, Victor Hugo a fait venir ses amis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture