C'est en Grèce que le théâtre a été inventé. Ce théâtre a eu une postérité dont nous sommes aujourd'hui encore les héritiers. Pourtant il est profondément différent du théâtre moderne par sa dimension religieuse, civique, par le caractère unique des représentations, lors de concours dramatiques pendant les fêtes religieuses, et par les conditions matérielles du spectacle (...)
[...] Le théâtre est contemporain et témoin de ce changement. Par exemple la trilogie d'Eschyle consacrée aux Atrides nous montre une justice archaïque, fondée sur la vengeance reproduisant la violence et le meurtre de génération en génération : Agamemnon sacrifie sa fille Iphigénie; son épouse Clytemnestre la venge en faisant tuer Agamemnon par son amant Egisthe; ces derniers sont à leur tour assassinés par Oreste, fils d'Agamemnon et de Clytemnestre . Dans la dernière pièce de la trilogie, la justice change radicalement, le cycle de la vengeance s'arrête définitivement : Oreste est jugé par un tribunal, celui de l'aréopage. [...]
[...] Les traits grossis du masque sont visibles de loin et permettent aux spectateurs de deviner tout de suite le statut du personnage (vieillard, esclave, roi ) ou ses émotions (haine, colère, pitié Les cothurnes (chaussures à épaisse semelle de bois) grandissent l'acteur et lui donnent un air majestueux conforme aux rôles de rois ou de héros de la mythologie. LES DECORS L'action se situe dans un palais, un temple pour la tragédie ou une maison pour la comédie. Les murs sont peints sur la skénè. Il y avait peu de changements de lieu : les événements extérieurs sont simplement racontés par un récit de messager (batailles, meurtres, scènes de violence Une machinerie permet l'apparition ou la disparition dans le ciel de personnages : par exemple Médée s'envole sur son char ailé dans la pièce qui porte son nom. [...]
[...] Les autres, (la majorité), ont disparus. LES SUJETS Les sujets des pièces font une très large part à la mythologie : le cycle troyen, la famille des Atrides, celle des Labdacides, Héraclès. Parmi les pièces conservées, une seule évoque un événement historique : les Perses d'Eschyle raconte la défaite des Perses à Salamine. Les pièces n'ont donc aucun mal à intégrer dans la mise en scène l'autel de Dionysos présent sur la scène : libations, prières, sacrifices prennent tout naturellement place dans l'action. [...]
[...] C'est pourquoi une des façons de s'acquitter de ses impôts est la chorégie : recrutement et entretien du chœur, des acteurs, du joueur de flûte, achat des costumes et des masques Ceci au même titre que l'armement d'un bateau de guerre : cela montre l'importance du théâtre dans la vie de la cité. LE PUBLIC Le prix des places était très modique et les plus pauvres pouvaient assister gratuitement au spectacle et recevaient même de l'argent pour compenser la perte de leur journée de travail. Le théâtre n'est donc pas un spectacle réservé aux plus riches. C'est une cérémonie qui rassemble toute la cité. LES SUJETS Le théâtre naît en Grèce à une époque où, bien que fortement imprégnés par la religion, le droit et la politique tendent à devenir autonomes. [...]
[...] LES ACTEURS Les acteurs, sont au nombre de trois au maximum. Seul le protagoniste (le premier rôle) est célèbre et est mentionné dans les inscriptions. Les deux autres ont des rôles secondaires et restent en retrait. Les costumes sont riches et voyants pour être faciles à voir de loin. Des accessoires permettent de reconnaître le personnage. L'utilisation du masque permet aux acteurs de jouer les rôles féminins, de jouer plusieurs rôles puisqu'il n'y a que trois acteurs mais plus de trois personnages. [...]
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