Robert Wilson crée cet opéra, ou plus exactement ce spectacle de théâtre musical, en 2003 à partir d'un livret de Bernice Johnson Reagon inspiré lui-même du livre de Gustave Flaubert, La tentation de Saint Antoine.
Il reprend un thème classique dans les arts depuis le Moyen-âge, celui des tentations et de la vie de Saint Antoine en particulier.
Il y pose les questions fondamentales sur le péché et la sainteté à travers les sept tentations qui éprouvent tour à tour Saint Antoine. Tous les arts y ont leur importance, combinant avec brio le jeu théâtral et les chorégraphies, il n'oublie pas le jeu de lumières, partie prenante des décors, et les costumes, le tout sur fond de musiques issues de la culture afro-américaine.
[...] Un esprit gospel fait plonger le spectateur dans les racines de l'art mississippien. Alternant entre rythme n blues, gospels, doo-wop mais aussi hip-hop et funk, sans oublier le jazz, la compositrice montre la diversité des créations musicales du peuple noir aux Etats-Unis. Comme dans ces genres, on ne peut jamais dissocier musique et chant au cours du spectacle; la plupart du temps, les chanteurs sont accompagnés par les guitares, les basses et les percussions de l'orchestre, et font eux-mêmes office d'instrument en frappant dans leurs mains pour battre le rythme quand l'orchestre leur laisse la place et se tait. [...]
[...] On peut donc bien dire que La Tentation de Saint Antoine par Robert Wilson est une véritable œuvre d'art total. En effet, il y mêle et combine tous les arts du spectacle et de la scène. L'Œuvre d'art total n'est cependant pas quelque chose de récent, il est vrai qu'à son époque Wagner avait déjà voulu en être un parfait illustrateur. Conclusion Rien n'est de trop dans ce spectacle à la fois moderne par sa mise en scène et classique par le thème qu'il aborde. [...]
[...] Il reprend un thème classique dans les arts depuis le Moyen Age, celui des tentations et de la vie de Saint Antoine en particulier. Il y pose les questions fondamentales sur le péché et la sainteté à travers les sept tentations qui éprouvent tour à tour Saint Antoine. Tous les arts y ont leur importance, combinant avec brio le jeu théâtral et les chorégraphies, il n'oublie pas le jeu de lumières, partie prenante des décors, et les costumes, le tout sur fond de musiques issues de la culture afro-américaine. [...]
[...] Les chanteurs changent souvent de costumes pour incarner les différentes stations de la tentation, on reconnaît même les robes bleues et blanches des chanteurs de gospels. À l'opposé, ils gardent toujours la même coiffure tout au long du spectacle, remarquable par leur géométrisme. Oeuvre totale / Gesamkunstwerbe ? Cette œuvre est un dialogue intéressant entre l'esprit, le corps et la religion. L'ambiance qui se dégage, de cette mise en scène et de la performance des artistes, est dynamique et met pratiquement le propos dramatique au second plan. La combinaison est parfaite entre tous ces arts réunis. [...]
[...] Seuls des objets apparaissent et disparaissent, symboles des tentations de Saint Antoine. À chaque fois, ces éléments sont apportés par les chanteurs, ou bien descendent du ciel ce qui ajoute à la fluidité du spectacle, qui n'est donc jamais interrompu. On voit ainsi se mettre en place successivement une table de festin, une montagne d'or, des rochers, etc. Les jeux de lumières donnent au décor sa valeur, ils montrent l'ambiance des différentes scènes. Ils suivent l'action et transmettent l'humeur de la scène et lui procure une atmosphère particulière. [...]
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