Question du réel, photo conceptuelle, artistes, créativité dans les arts, Marcel Duchamp, photographie
Qu'est-ce que la photographie ? Un enregistrement mécanique du réel, ce qui contredit la question des arts (du faire). L'outil photographique marque un retournement de créativité dans les arts : on ne travaille plus les matériaux à la main, mais la réalité va elle même s'imprimer sur le support photographique et se constituer comme image. La notion de travail du peintre (savoir faire, raffinement de la matière) laisse place à la question du processus créateur. Un nouveau paradigme s'instaure dans le champ de la création, détrônant le paradigme du maître créateur, avec Marcel Duchamp : le choix d'un cadrage, d'un instant via la saisie photographique. On est dans un rapport mécanique au faire. Faire art, ce n'est plus une fabrication artisanale des tableaux, mais lancer des propositions esthétiques et artistiques (les ready-made de Duchamp, la photographie). On a de plus en plus une dissociation du visuel et du textuel (de l'image et du dire).
[...] La contre-culture a le visage de la jeunesse de l'époque, avec entre autres les hippies. Le puritanisme américain s'efface. Entre les années 50 et 60, on assiste à une fracture sociale (changement des mentalités etc). Grindberg est le dernier représentant de la modernité des années 60, et s'oppose à la montée de la culture populaire. (lire John Dewey, « l'art comme expérience », source d'inspiration pour les artistes de la fin des années 50). John Dewey redéfinit la question de l'expérience, et sa nouvelle définition influence les happenings et la performance. [...]
[...] L'image colle au référant, et est toujours prise par un temps mitigé pour bien faire apparaître les détails, point de vue centré . Ces photographies représentent des architectures de l'Allemagne industrielle de la fin du XIXeme siècle, avec un classement par typologies des bâtiments, ce qui implique une lecture spécifique de ces bâtiments. La comparaison entre les différentes images fait ressortir la fonctionnalité de l'architecture, qui n'est pas directement attachée à la chose photographiée, mais au concept précédant la réalisation des bâtiments. Leur démarche a une dimension cognitive. [...]
[...] », « Le grand Verre » , avec la notion du sujet : énigmatique, multi-facettes). Ici,il n'y a pas de distance entre l'index et le référant. L'essence photographique cherche une invisibilité par rapport au référant : Burgin fait une démonstration par l'absurde (elle ne sera jamais le référant, bien qu'elle en ai la volonté). C'est une critique de la représentation : qu'est ce qu'on voit ? Comment ? Pourquoi ? Dans « composite photo of two messes on the studio floor » de Bruce Nauman, le signe photographique nous rapporte ce qui a été à un moment donné sur le sol du studio, sans le référant. [...]
[...] Une photo est un document qui signifie et sur-signifie). Il y a une ambition que la photographie vienne redoubler la réalité : les artistes veulent renouveler la valeur de l'expérience en se coupant de la pression culturelle du monde, mais on a aussi une photographie qui va essayer de redoubler le monde en le cataloguant, de manière systématique. Le style documentaire se définit donc par la frontalité, l'impersonnalité, et le systématisme. La façon de rendre le réel se veut objective. [...]
[...] Etant vidée de sa valeur, on va chercher à revitaliser la réalité dans les œuvres d'art. John Dewey est un philosophe de la philosophie pragmatique (interprétation de la réalité à travers ses signes et symboles). Il s'intéresse donc à la forme telle qu'elle apparaît. Pour lui, l'art n'est pas une fin en soi, mais un moyen « de développer une expérience qui permettra d'envisager la réalité de façon plus positive ». Ce sont les petites expériences qui caractérisent le sujet, qui vont l'inscrire dans le monde contemporain. [...]
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