Il s'agit d'un cours de grande qualité traitant des images et représentations durant la Première guerre mondiale et dont le sujet est le suivant : « la photographie, une représentation de la guerre ? »
Ce document à vocation pédagogique, clair et structuré s'avèrera idéal pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en Histoire, science politique, Institut d'Études politiques, AES… et bien entendu pour tout(e) autre intéressé(e).
Voici le plan :
Introduction.
I) Les conditions de production
II) De l'invisibilité de l'ennemi en 1915 à la visibilité des combats
A. 1915 : un moment capté dans une tranchée ou l'ennemi invisible
1° La photographie : une description de la guerre ?
2° La photographie : un cliché de soldat
B. La photographie d'un corps à corps en 1916
1° Une photo du Miroir du 8 octobre 1916
2° Un corps à corps dans les tranchées
III) 1918 : de la vision des ennemis destructeurs à la destruction de l'ennemi
A. Retour au thème de la barbarie allemande
B. Des photographies de destructions
Conclusion.
[...] La même année, lors de la bataille de la Somme de juillet à novembre 1916 les pertes sont évaluées à côté allié et côté allemand. A : un moment capté dans une tranchée ou l'ennemi invisible La photographie prise dans une tranchée de l'Argonne le 30 juin 1915, a été diffusée dans l'Illustration du 04 septembre 1915. Ce journal de luxe illustré, destiné à une clientèle aisée et exigeante, adopte la photo dès 1891 et l'utilise dès la guerre russo-japonaise. [...]
[...] Ainsi, la photographie est un témoignage : elle est censée montrer la réalité de la guerre aux contemporains mais aussi aux générations futures ; elle est une preuve et une pièce à charge contre l'ennemi vaincu. Cependant même si les journaux dépendent du fonds de l'armée, ce sont eux qui donnent du sens aux représentations. Par exemple, le Miroir sélectionne, recadre, retouche, décide de l'emplacement (couverture ou pages intérieures) du format et du rapprochement entre deux clichés. Il interprète la scène par le biais des titres et légende et fait du cliché un instant de vérité incontestable. [...]
[...] - Finalement, ce dossier pose avec force le problème épineux de la réception des images : quel a été le degré de crédibilité ? Les représentations visuelles ont-elles modifié les modalités de perception et de compréhension de l'événement ? [...]
[...] En effet, le ministre de la Guerre a interdit par circulaire l'emploi d'appareils photo dès 1901. En 1914, les notes de services sur ce sujet sont nombreuses, ce qui suppose que le règlement est enfreint. Par ailleurs, on sait que les soldats possèdent des « vest-pockets » de Kodak fabriqués à partir de 1912 et que les autorités militaires laissent passer les clichés dans la presse illustrée. À partir de 1915, une grande partie des documents publiés émane du Service photographique de l'armée qui, d'abord rattaché au bureau d'information à la presse (autrement dit la censure du ministère de la Guerre), se fond avec la section du film en février 1917 dans un Service photographique et cinématographique des armées. [...]
[...] Images & représentations La Première guerre mondiale La photographie, une représentation de la guerre ? Introduction. Dès la fin du XIX[e] siècle, la photographie, comme le cinéma, transforment les habitudes de pensée et les représentations. Or, pendant la Première Guerre mondiale, la production et la diffusion d'images augmentent considérablement tandis que s'affirme l'engouement du public pour découvrir les événements et "voir" ce qui se passe au front. L'historien est confronté à deux catégories d'images : celles à caractère documentaire obtenues sur le terrain par des professionnels (opérateurs de prises de vue officielles dont les reportages organisés au front sont assortis de commentaires exagérément optimistes pour donner à l'arrière une visée rassurante du sort des soldats ; celle des amateurs (combattants munis d'appareils photo). [...]
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