Hier et aujourd'hui, la photographie s'impose comme un regard que projette son auteur sur une réalité déterminée cherchant à reproduire une parcelle du réel. Le défi de celui qui s'aventure à interpréter une photographie passe, tout d'abord, par la perception de l'interprétation que donne le photographe à l'élément éternisé.
En effet, selon la vision d'Henri Cartier-Bresson, il existe trois types de photographes ; l'ingénieur, le voleur et le lâche. Le premier fabrique le réel. Le deuxième reproduit la spontanéité du vécu, et le troisième attend le moment décisif. Quand la photographie fait irruption dans la scène nationale brésilienne, les procédés techniques, devenus quelque peu obsolètes aujourd'hui, ne pourraient laisser le photographe s'exprimer en voleur ou en lâche. Par conséquent, le procédé qui prétendait enregistrer l'existence n'était qu'une fabrication du réel au service de la science, de la découverte d'un pays immense et de la vulgarisation du patrimoine culturel.
[...] Les photographies proviennent des documents précédemment cités. Jusqu'à aujourd'hui, le peuple considère les Indiens comme un animal hé ! in Morel, M., Brésil : les Indiens photographiés au XIXème siècle, in Histoire et Sociétés de l'Amérique latine, numéro 11, Paris, l'Harmattan p. 31-56. Se respecter et demander le respect dans le portrait Pierre Bourdieu. La photographie acquiert un peu de la dignité qui lui manque, quand elle cesse d'être une reproduction du réel et nous montre des choses qui n'existent plus. [...]
[...] Nous les photographes, on s'occupe des choses qui disparaissent continuellement. Nous ne pouvons pas développer et imprimer une mémoire. Henri Cartier-Bresson Pourtant, l'image est conçue au goût du client. En effet, Junior place les esclaves dans son atelier pour ensuite les photographier, hors leurs milieux, hors leurs contextes. [...]
[...] En effet, le photographe redessine la réalité photographiée avant de la présenter aux yeux du consommateur. Le photographe-ingénieur est donc l'expression de l'intention d'une volonté de voir une personne ou un paysage à sa guise. Retoucher la photo, y ajouter un passant, un bateau, donner une tonalité différente l'art s'exprime à travers la mise en scène imaginaire du réel, comme en témoigne le portrait de Dom Pedro II. III] La démocratisation d'une nouvelle forme de conserver le patrimoine Vulgariser la culture nationale La création du format carte de visite par Disdéri démocratise définitivement le portrait. [...]
[...] La naissance de la photographie au Brésil En effet, selon la vision d'Henri Cartier-Bresson, il existe trois types de photographes ; l'ingénieur, le voleur et le lâche. Le premier fabrique le réel. Le deuxième reproduit la spontanéité du vécu, et le troisième attend le moment décisif. Quand la photographie fait irruption dans la scène nationale brésilienne, les procédés techniques, devenus quelque peu obsolètes aujourd'hui, ne pourraient laisser le photographe s'exprimer en voleur ou en lâche. Par conséquent, le procédé qui prétendait enregistrer l'existence n'était qu'une fabrication du réel au service de la science, de la découverte d'un pays immense et de la vulgarisation du patrimoine culturel. [...]
[...] Par ce biais, le Noir participe pour la première fois à l'histoire nationale et devient ainsi le signe d'une mémoire que l'on veut conserver. Il s'agit donc plutôt d'une mise en scène de l'histoire nationale, teintée d'une recherche d'un consommateur éprouvant le goût de l'exotique, que d'une dénonciation de la condition des Noirs. En effet, l'esclave est vu, mais il ne se donne pas à voir, il est donc forcé à être vu. Le progrès fait de la photographie, dans un premier temps, la reproduction d'images ethnographiques, façonnant dès lors une histoire biaisée. [...]
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