Il s'agit de bien faire la différence entre l'apparition de l'archéologie au Pérou et la naissance d'une archéologie péruvienne. Le fil conducteur de cette fiche sera de montrer comment une admiration pour tout ce qui vient de l'extérieur fait que l'on va accepter l'archéologie venant de l'Europe. Dans un deuxième temps, elle sera reprise par les locaux, puisque symbole de la modernité européenne. Ensuite, ce modèle européen sera mis au service de l'exaltation de la Nation et donnera donc une résonance particulière au passé préhispanique.
[...] Face au débat lancé à travers la presse sur la nécessité de protéger et d'étudier scientifiquement les vestiges archéologiques, comme en Europe et aux Etats-Unis et sur les mesures à adopter. Est donc installé un musée archéologique dans le palais d'exposition de Lima, avec le soutien de figures emblématiques du savoir-faire européen: le Consul Hutchinson, Ernest Malinowski, le naturaliste italien Antonio Raimondi. L'ethnologie devient donc une activité reconnue et le Pérou se doit d'avoir un musée à la hauteur de ses prétentions à la modernité. [...]
[...] La pratique d'écrire sur la base de documents ethnographiques devient plus courante dans la deuxième moitié du siècle : en 1871, Eugenio Larrabure y Unanue publie dans le quotidien El Heraldo de Lima une série d'articles sur les ruines visibles autour de Cañate, en 1876, Modesto Basadre écrit pour le journal La Patria une série d'articles sur les premiers habitants du Pérou, en se basant sur les fouilles faites à Iquique. Mais l'absence de sociétés savantes a longtemps empêché l'adoption des théories venant de l'extérieur. Puis ces sociétés sont ensuite aussi créées au Pérou, calquées sur les européennes. [...]
[...] Ainsi, à travers le désir de reconstruire l'histoire des peuples et de dresser une classification des peuples et des races réside aussi le désir de trouver une justification scientifique (infériorité de certains peuples) à des mesures politiques. Les mutations de ce modèle qui se teinte de la couleur locale : l'archéologie, une réponse à une crise d'identité Ceci s'oppose à la position des Péruviens, qui oriente leur réflexion dans le domaine ethnologique, selon un angle bien distinct puisqu'il s'agit de leur histoire nationale. [...]
[...] Les congres scientifiques internationaux offrent, eux, un lieu de représentation plus adéquat pour la science péruvienne. Les Américanistes tiennent leur première réunion à Nancy en 1875 pour discuter de questions ethnologiques et historiques concernant exclusivement les sociétés natives du Nouveau Monde. L'association avec d'autres disciplines L'archéologie doit aussi son succès au Pérou par son association avec d'autres disciplines scientifiques qui sont jugées immédiatement utiles: exploitation géographique, analyse géologique et minéralogique, observation de la faune et la flore, qui auront comme conséquence la revalorisation du potentiel productif et attractif du territoire par l'amélioration de la connaissance du territoire, l'évaluation des richesses naturelles, l'immigration européenne, construction de corps d'ingénieurs. [...]
[...] La naissance de l'archéologie péruvienne Il s'agit de bien faire la différence entre l'apparition de l'archéologie au Pérou et la naissance d'une archéologie péruvienne. Le fil conducteur de cette fiche sera de montrer comment une admiration pour tout ce qui vient de l'extérieur fait que l'on va accepter l'archéologie venant de l'Europe. Dans un deuxième temps, elle sera reprise par les locaux, puisque symbole de la modernité européenne. Ensuite, ce modèle européen sera mis au service de l'exaltation de la Nation et donnera donc une résonance particulière au passé préhispanique. [...]
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