Leandro Erlich, une lutte contre la gravité, artiste argentin, illusions visuelles captivantes, Barbican Centre
L'artiste argentin Leandro Erlich est célèbre pour sa capacité à créer des illusions visuelles captivantes en trois dimensions. Il a reçu une commande du Barbican Centre pour la création d'une nouvelle installation à Dalston. A la manière d'un décor de cinéma, la façade très détaillée, grandeur nature, d'une maison en terrasses de style victorien rappelle celles qui se dressaient dans la rue. Sauf que celle de Leandro est posée à l'horizontale sur le sol, avec un grand miroir positionné au-dessus. Le reflet des visiteurs sur la façade donne le sentiment qu'ils sont en train de l'escalader, ou de voler, ou qu'ils sont suspendus par quelque fil imaginaire devant les fenêtres de l'immeuble.
[...] L'installation est un projet à la fois très simple et très ambitieux. Le travail consiste dans la reproduction de la façade d'un bâtiment, reproduction étalée sur le sol, avec un immense miroir placé selon un angle de qui produit l'illusion d'une façade verticale. Les gens sont invités à marcher sur la façade et à vivre une expérience extraordinaire ; comme dans un rêve, ils vont défier les lois de la gravité pendant un court moment. C'est l'un des éléments de toute une saison de projets du Barbican dans l'East London cet été. [...]
[...] Mon travail ne permet aucun contrôle de ce que les gens peuvent ou ne peuvent pas faire. L'histoire commence quand le public est sur scène. Quelle est la chose la plus intéressante que le public ait faite sur vos installations ? J'ai reçu des photos de gens tous nus dans The Swimming Pool en 1998 et d'un groupe de danseurs qui dansaient le tango au sommet de la façade de Bâtiment à Buenos Aires. C'est très gratifiant de savoir que les gens sont intéressés par le fait de s'approprier votre œuvre et de la faire leur. [...]
[...] Dalston est une endroit très vivant avec sa propre architecture historique. La façade que j'ai choisie pour cette œuvre est inspirée par les maisons en terrasses typiques de l'ère victorienne telles qu'on en trouve encore plein dans le voisinage. Dalston est aussi très intéressant pour moi parce que c'est un quartier dont la population est ethniquement très variée et à forte diversité sociale. Comment espérez-vous que les gens vont réagir à votre travail ? Comme pour tous les artistes qui créent une œuvre interactive, j'espère qu'il y aura de l'interaction ! [...]
[...] Leandro Erlich nous dévoile la genèse de cette nouvelle et très amusante installation. La première incarnation de ce projet fut Bâtiment pour le festival Nuit Blanche de 2004 à Paris. Comment vous est venue l'idée, et en quoi cette nouvelle version diffère-t-elle des précédentes ? Quand j'ai été invité à participer au festival de La Nuit Blanche, ma première pensée a été de savoir comment approcher un événement qui attirerait plus d'un million de personnes. Cette opportunité de toucher un public différent, des gens qui n'ont pas forcément de connaissances en matière d'art, encore moins d'art contemporain, était tout simplement fascinante. [...]
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