On parle souvent de Kettle's Yard comme de l'un des lieux secrets de Cambridge, mais, en même temps, cet espace est connu dans le monde entier et de nombreux visiteurs d'un jour en gardent un souvenir à la fois chaleureux et ébloui. L'ensemble de cottages reliés artificiellement n'était sans doute pas ce dont rêvait Jim Ede quand il arriva à Cambridge en 1956. Il cherchait alors une « grande maison ». Leur minuscule échelle et leur état délabré auraient découragé des esprits plus faibles et moins imaginatifs, mais Jim fut saisi par leur charme sans prétention et leur proximité de l'église St Peter's qui, avec ses fonts normands et son cimetière boisé, reste aujourd'hui encore un lieu enchanteur. Voyant ce qu'il serait possible de faire au cours des seize ou dix-sept années qui suivraient, il poursuivit sa vision avec une énergie sans faille et un engagement de chaque instant.
[...] Pendant 20 années qui suivirent, il vécut avec Helen à Tanger, au Maroc, et dans la vallée de la Loire, en France, concentrant ses activités sur les conférences et la critique d'art. Ede œuvra très peu à sa propre collection dans ces années-là, mais il continua d'écrire des articles sur les livres et sur les expositions. Il agrandit également sa maison de Tanger, White House pour recevoir les forces armées basées à Gibraltar lors de leurs week-ends de repos. Au milieu des années 1950, un désir de se rapprocher de leurs enfants, Élisabeth et Mary, les amena, lui et sa femme, à regagner l'Angleterre. [...]
[...] Il y deviendra le premier conservateur d'art moderne. Ce nouveau poste jouera un rôle très important dans les événements qui l'amèneront à la création de Kettle' s Yard. En 1921, il épouse Helen Schlapp, la fille d'un professeur d'allemand de l'université d'Edimbourg. Pendant les années 1920, grâce à son travail, mais aussi à sa personnalité charmante et sympathique, Jim Ede devint l'ami intime d'artistes comme Ben et Winifred Nicholson, Christopher Wood et David Jones. De plus, ses voyages professionnels lui permirent de rencontrer à Paris les personnages clefs de l'avant-garde artistique : Pablo Picasso, Marc Chagall, Joan Miro ou Constantin Brancusi. [...]
[...] Un ami des artistes Jim Ede (1895-1990) est le fils d'un juriste de Cardiff. Il fit ses études à la Leys School de Cambridge entre 1909 et 1912. C'est dans ces années qu'il vit sa première rencontre avec les arts visuels au Fitzwilliam Museum. Après son service militaire, qu'il passe en partie à entraîner des officiers cadets à Trinity College, il étudie à la Slade School of Fine Art à Londres pendant une année, avec un objectif très clair : il veut devenir peintre. [...]
[...] L'ensemble de cottages reliés artificiellement n'était sans doute pas ce dont rêvait Jim Ede quand il arriva à Cambridge en 1956. Il cherchait alors une grande maison Leur minuscule échelle et leur état délabré auraient découragé des esprits plus faibles et moins imaginatifs, mais Jim fut saisi par leur charme sans prétention et leur proximité de l'église St Peter' s qui, avec ses fonts normands et son cimetière boisé, reste aujourd'hui encore un lieu enchanteur. Voyant ce qu'il serait possible de faire au cours des seize ou dix-sept années qui suivraient, il poursuivit sa vision avec une énergie sans faille et un engagement de chaque instant. [...]
[...] Plus encore, l'amitié de Jim Ede pour les artistes joua un grand rôle dans son goût et son approche de la vie même. Un fait qu'il souligna lui-même en se dépeignant comme l'ami des artistes Au cœur de la réputation croissante d'Ede comme spécialiste et collectionneur fut son acquisition, en 1926, de la quasi-intégralité du contenu du studio du sculpteur français Henri Gaudier-Brzeska, mort à la guerre en 1915. Ede croyait fermement dans la qualité de l'œuvre de Gaudier et dépensa beaucoup d'énergie dans sa promotion. [...]
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