Etabli à Weimar de 1922 à 1925, Kandinsky, sous l'invitation de l'architecte Walter Gropius, s'associe à l'équipe des professeurs du Bauhaus, une école allemande d'architecture et d'arts appliqués qui, au début du siècle, bouleversa le domaine de l'architecture et de l'art en général. Sa peinture devient rigoureusement géométrique. En 1925 le Bauhaus quitte Weimar pour Dessau. La peinture de Kandinsky renoue alors avec la ligne courbe, les dégradés de couleur nuancent à nouveau ses compositions. Jaune-Rouge-Bleu, est l'œuvre la plus importante de cette période.
[...] Il émigra alors en France et y vécut le reste de sa vie. Jaune-Rouge-Bleu Réalisée en 1925, l'œuvre picturale de Kandinsky, Jaune-Rouge-Bleu, est une huile sur toile de forme rectangulaire, dont les dimensions sont de 1m27 de hauteur sur 2m de largeur. Le tableau appartenant à la veuve de Wassily Kandinsky, à savoir Nina Kandinsky, a été donné au musée des arts modernes de Paris où il est actuellement exposé. Cette œuvre, exemplaire de l'art abstrait, sera considérée par Kandinsky comme l'une des plus importantes des années d'entre-deux-guerres. [...]
[...] Selon Kandinsky ces associations déterminent des impressions particulières et véhiculent des sensations et des sentiments différents. Au bleu mystique et froid s'opposent le jaune chaud et agressif, le vert paisible, les différents silences des blancs et des noirs, la passion du rouge, couleurs qu'il met en relation avec ronds, triangles et carrés, lignes ouvertes ou fermées. Le spirituel, exprimé à travers la peinture, agit directement sur les sens et sur l'émotion. Nous pouvons voir dans l'œuvre, Jaune-Rouge-Bleu, de Kandinsky, une stricte application de ses courts théoriques donnés au Bauhaus, à savoir la succession des couleurs primaires, les différences complémentaires, les contrastes de clarté, la polarité jaune bleu et les associations entre formes et couleurs. [...]
[...] Kandinsky, Jaune, Rouge, Bleu Grand pionnier de la peinture abstraite, Kandinsky a enseigné de 1922 à 1925 au Bauhaus de Weimar. Il publie en 1926 son ouvrage Point, ligne, plan où il expose sa conception des forces aux formes et aux couleurs, porteuses d'émotion, d'expression, de tension et de dynamisme. Ainsi sont créées des associations naturelles entre le jaune et le triangle, le cercle et le bleu, le carré et le rouge. C'est au cours de cette période qu'il réalise la version définitive de Jaune-Rouge-Bleu. [...]
[...] A l'opposé, la partie droite est sombre et dominée par le rouge et le bleu. Cette partie du tableau, traversée en diagonale par une épaisse ligne sinueuse noire et une barre noire surmontée de triangles sombres, est composée de diverses formes pleines qui se chevauchent, tels des carrés, des cercles, des losanges ou bien des damiers. Le cercle bleu se détache sur un fond jaune clair, rythmé par la ligne sinueuse noire. Entre le jaune et le bleu, se déploie une multiplicité de formes : rectangles rouges ou bien damiers en couleurs, noirs et blancs. [...]
[...] L'accent principal est mis sur les trois couleurs primaires qui articulent la composition et qui sont disposées dans l'ordre, de gauche à droite : jaune, rouge, bleu. Ces trois couleurs sont donc disposées dans l'ordre et donne naissance à des couleurs secondaires, tels le violet, le vert-jaune, le bleu ciel ou bien le pourpre. L'opposition du jaune chaud, lié au mouvement, et du bleu froid, lié à la stabilité et à la forme du cercle, y est mise en jeu. [...]
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