Jardins du château de Versailles, architecture, Louis XIII, Louis XIV, pavillon de chasse, aménagements des jardins, bosquet de l'Encelade, bassin d'Apollon, Le Nôtre, bassin de Flore, grotte de Téthys, pyramide de Girardon, allée des Marmousets
À Versailles, chaque campagne d'architecture a entraîné une campagne de réaménagement des jardins. Il y a l'existence d'un lien particulier (et à creuser) entre l'intérieur et l'extérieur du palais. Les différentes phases de transformation du château commencent dès 1630. Louis XIII fait transformer son pavillon de chasse en petit château de plaisance : Louis XIV va toujours conserver ce noyau central autour duquel s'articulent les aménagements successifs. Dès 1668, l'agrandissement porte le nom d'"enveloppe Le Vau" : côté jardin, l'architecte met en place une terrasse en retrait formant une esplanade. Ces travaux durent jusqu'en 1674.
[...] • Le bosquet de la colonnade Hardouin-Mansart Réalisé à l'emplacement de l'ancien Bosquet des Sources de le Nôtre. Forte géométrisation sur une forme de cercle, considérée alors comme étant la forme parfaite. Jeux de polychromie assez subtile sur les fûts de colonnes. La sculpture est très présente, sous forme de mascarons, et de représentations de putti. Certains concerts du Roi ont pris place dans ce cadre. Vers 1699 est ajouté au centre un groupe d'enlèvement de Proserpine, réalisé par Girardon. La commande date de 1674. Il ne s'agit ici que d'un moulage. [...]
[...] Parcours • Amour et Sphinx, vers 1667-1668. Sculpture de Lerambert et Ouzot. Réflexion sur l'antique, la forme du sphinx cherche à évoquer l'antiquité égyptienne. Le mélange de matériau vient d'ailleurs de l'époque antique. Les modèles de ces œuvres sont demeurés chez Jacques Sarrazin, ce qui atteste une transmission du goût entre générations. • Cabinets des animaux Ils prennent place aujourd'hui à l'entrée de la grande allée mais il ne s'agit pas de leur place initiale. Dissimulés derrière des murs de charmilles, le but est de surprendre et de dévoiler petit à petit les effets. [...]
[...] Le raffinement ressort aussi de la taille des topiaires en formes de vases. Toute cette grâce contraste avec le désespoir du géant, au centre, enseveli sous un monceau de roches (rappel gigantomachie). Selon la légende les géants sont enterrés à l'emplacement actuel des volcans, Encelade se situant sous l'Etna : son activité témoigne du fait qu'il n'ait pas renoncé à la lutte. Sa force est d'ailleurs rendue par l'aspect rugueux de la sculpture, les pierres laissées semble-t-il dans leur état primitif, la hauteur des jets qui atteignent 23 mètres. [...]
[...] -1674 : la Grande Commande avec 24 sculptures réalisées d'après les dessins de Le Brun, inspirées de l'iconologgia de C. Ripa personnages debout, en marbre, se répondant toujours 4 à 4 : les éléments, les saisons, les 4 parties du monde, les poèmes, les heures du jour enlèvements seulement réalisés dont 2 au Louvre). Groupes mis en place vers 1680/81. - 1684 : Commande du grand parterre d'eau. - Le second temps du grand parterre d'eau : a été agrandi pour s'harmoniser avec la nouvelle façade d'Hardouin Mansart. [...]
[...] -La Nature : perceptible dans les thèmes des Saisons, des Eléments, des Parties du Monde= tout est mis au service d'un seul message, l'universalité du pouvoir royal. -La Mythologie : principalement issue d'Ovide (Métamorphoses) et d'Esope (dont les Fables ont inspiré un labyrinthe aujourd'hui disparu). Le parti pris est cependant d'insister sur la narration et le caractère presque anecdotique de ces épisodes, et non de valoriser l'acmé du récit. -La correspondance entre intérieur et extérieur du château : les lieux du jardin portent souvent des noms ambigus, à l'exemple du bosquet de rocaille plus connu alors sous le nom de salle de bal. [...]
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