Jan Fabre, un artiste inclassable, exposé de 4 pages en danse
Jan Fabre est né en 1958 à Anvers en Belgique, où il vit et travaille, en tant qu'artiste « polymorphe » étant à la fois dessinateur, sculpteur, chorégraphe et metteur en scène de théâtre. Jan Fabre est un artiste plasticien de formation, ayant étudié à l'école des Arts décoratifs et aux Beaux-Arts à Anvers. A ses débuts, Fabre expérimente le domaine de la performance, dans laquelle il montre le processus même de la création d'une ?uvre d'art, il communique directement avec le spectateur, et enfin démythifie le statut d'auteur et le statut de l'?uvre d'art. Dans ces performances il s'agit alors d'éprouver son corps, ses os, afin de découvrir physiquement et mentalement ce corps en tant qu'instrument. Jan Fabre conçoit ces performances comme « un médium à part qui garantit une grande liberté », il n'y a pas de logique économique ou de système de reproduction qui pourrait interférer ou institutionnaliser la chose, la notion de risque est également importante en tant que recherche des limites.
I La jeunesse de Jan Fabre, et sa passion pour l'entomologie
II Fabre, un artiste total, et radical
III Conclusion
[...] Jan Fabre est un artiste plasticien de formation, ayant étudié à l'école des Arts décoratifs et aux Beaux-Arts à Anvers. A ses débuts, Fabre expérimente le domaine de la performance, dans laquelle il montre le processus même de la création d'une œuvre d'art, il communique directement avec le spectateur, et enfin démythifie le statut d'auteur et le statut de l'œuvre d'art. Dans ces performances il s'agit alors d'éprouver son corps, ses os, afin de découvrir physiquement et mentalement ce corps en tant qu'instrument. [...]
[...] Jan Fabre explique qu'il est une sorte de dictateur dans son travail, et un manipulateur. Il prépare émotionnellement le danseur ou l'acteur et essaie de leur infuser des éléments qui leurs permettent d'atteindre quelque chose qu'ils croient avoir atteint eux-mêmes C'est une sorte de manipulation mentale. Il réalise également des dessins pour dévoiler ses réalisations rêvées. B / Son travail dramaturgique Dans ses œuvres, Jan Fabre développe un intérêt pour la critique de la culture, ainsi certains disent qu'elles mettent en lumière sa position de flibustier ludique d'autres considèrent que l'œuvre se déroule dans un univers médiéval, un monde d'avant la fracture romantique engendrée par le Faust de Goethe (celle entre rationalité et passion, lumières et ténèbres). [...]
[...] Fabre nous montre par là une dimension éthique de la discipline. Ce n'est pas une critique du ballet classique, mais la chorégraphie de ses principes. C'est-à-dire la recherche de la soif de perfection, les limites du corps, et la confrontation à l'idéal. Il montre la désobéissance du corps comme réaction physique à une forme que le corps doit prendre. Ainsi pour lui un spectacle parfait est impossible parce que les danseurs sont vulnérables. Il explore également ces limites à travers les répétitions, comme élément de déconstruction, elles jouent le rôle perturbateur qui déclenche un nouveau regard. [...]
[...] Jan Fabre opère donc ce virage soudain vers le chaos et l'exaltation. Ainsi les danseurs sont dans une toute autre configuration et doivent jouer différemment de leurs corps, ces danseurs perdent l'équilibre et le contrôle et ne sont plus dans la même concentration obstinée. C'est donc un corps rugissant et suant qui est observé. Le corps dansant doit produire une extase, une transcendance, c'est-à-dire une façon dont le danseur projette son énergie générée. Dans son travail chorégraphique à proprement parler avec les danseurs, Jan Fabre travaille beaucoup l'improvisation comme terrain de recherche. [...]
[...] II Fabre, un artiste total, et radical L'œuvre dramaturgique de Jan Fabre aime s'implanter en profondeur, et incite à interroger radicalement l'être humain. Il montre la contamination de ce théâtre par la vie, le hasard, et la mort. Il fait des allers-retours entre les extrêmes et ainsi les corps sondent leurs propres limites et défient les lois symboliques du jeu, et de la vie en général. Les œuvres scéniques de Fabre recoupent donc différents arts en les secouant, et s'essaye par là à faire émerger l'utopie d'une œuvre totale comme d'actualité. [...]
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