Né en 1957 à Bern en Suisse, Thomas Hirschhorn vit à Paris depuis 1984. Cherchant à mettre sa connaissance des arts graphiques au service d'une dimension politique et sociale, il travaille pour le collectif de designers Graphus. En 1986, il abandonne cette discipline pour se consacrer aux arts plastiques et notamment à la sculpture.
Cette rupture permet à Thomas Hirschhorn de développer un projet profondément engagé dans des préoccupations sociales et politiques (...)
[...] On peut observer que l'urgence et la détermination sont les deux aspects les plus importants dans sa démarche. Il utilise l'écriture d'une manière particulière, comme si il fallait se dépêcher d'écrire avec les moyens du bord, comme dans les manifestations. Il emploie aussi des images que l'on peut trouver dans la presse. Son œuvre est un message direct par sa forme. Par le contenu de son œuvre, il pousse les spectateurs à se poser des questions, tout de suite, dans l'urgence. Thomas Hirschhorn créé une nouvelle forme de communication en réalisant un environnement total. [...]
[...] Il critique la Suisse alors que son exposition est payée par ce pays. Au lieu de lui donner une bonne image, il l'attaque directement. Le public suisse est choqué et outré de la liberté d'expression que l'on permet aux artistes. Thomas Hirschhorn veut avec cette présence et cette production quotidienne, désidéaliser la démocratie Son but est de déstabiliser la bonne conscience démocratique Il parlera de son engagement politique en disant: je me révolte contre l'utilisation de la démocratie, je me révolte contre l'absurdité de la démocratie directe aujourd'hui en Suisse, mon pays, et je me révolte contre l'élection du conseiller fédéral Christophe Blocher (Christophe Blocher étant le ministre de la police et de la sécurité en Suisse.) En utilisant le je il n'engage que lui dans ses propos. [...]
[...] En effet, il utilise un lieu et le recouvre dans son ensemble à l'aide de cartons colorés, de scotch, d'images de presse, de photographies, de slogans, de graffitis, de décors, de maquettes, de vidéos etc . Lorsque les spectateurs rentrent dans la pièce, ils ont l'impression de rentrer directement dans l'œuvre. C'est une installation intense et révolutionnaire. Tout se rapporte à la démocratie directe de la Suisse et à la démocratie en générale. Il dénonce un système qui tourne en rond collectivement donc démocratiquement. Il a aussi voulu montrer que la notion de démocratie est une notion universelle. Au delà de la Suisse, son œuvre touche le monde entier. [...]
[...] Cette rupture permet à Thomas Hirschhorn de développer un projet profondément engagé dans des préoccupations sociales et politiques. Ses installations et projets sculpturaux combinent des matériaux ordinaires liés à l'univers du quotidien tels que des sacs poubelles, du plexiglas, du bois, du carton, de l'aluminium etc., auxquels s'ajoutent des collages de publicité tirés de magazines ainsi que des fragments de textes qu'Hirschhorn écrit directement à la main. Ainsi nait une œuvre dont l'économie complexe mêle excès et pauvreté, hyperproduction et modestie des moyens. [...]
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