Guillaume Charlier & Julien Dillens - La sculpture en Europe au XIXe siècle, exposé de 9 pages
Charlier fit ses débuts au Salon de Gand avec La porteuse de charbon (plâtre, 1880) (annexe n°2) : une jeune fille en tenue de travail, tenant une lampe, avant la descente dans la mine. La sculpture, qui reste intimiste et plutôt gracieuse au niveau de l'expression et de la représentation, témoigne de l'intérêt social et de la tendance au misérabilisme qui caractériseront parfois, pour certains auteurs, la production de Charlier. Dans l'?uvre de Meunier, les travailleuses de la mine apparaissent comme des femmes puissantes et sures d'elles : dans Le retour de la mine, une porteuse de charbon est intégrée au groupe de mineurs en route et occupe une place centrale dans la composition.
I) GUILLAUME CHARLIER :
II) JULIEN DILLENS :
[...] Charlier résume la rude vie du pêcheur en quatre reliefs apposés au socle : La sortie du port, Le bateau en pleine mer, Le retour au port et Le marché aux poissons. L'ensemble est couronné d'un jeune homme vêtu du costume typique du pêcheur, partant pour la mer, son panier sur l'épaule. Quelques années plus tard, il crée le relief La sortie du port (bronze par 137,6 cm Musée des Beaux- Arts, Tournai) (annexe qui se rattache aux précédents par son sujet et par le réalisme de son traitement. [...]
[...] Le nombre des œuvres de Charlier exposées à Paris suffit à donner un panorama de sa production très diverse. On constate que c'est d'abord avec des œuvres traditionnelles exécutées en Italie qu'il commence à exposer à Paris. Il présentera ensuite des œuvres plus personnelles : des sujets religieux, des bustes de travailleurs de la mer ou des compositions en bas-reliefs. Très tôt en effet, comme nous l'avons vu précédemment, il s'est intéressé au monde du travail. Cependant, il a fallu attendre le Marteleur de Meunier et toute l'œuvre de ce sculpteur pour que le mouvement «Art social» prenne son essor, et certains auteurs ont considéré que les sujets de Charlier se référant aux travailleurs étaient d'une inspiration moins persuasive et véhémente que celle de Meunier. [...]
[...] Après son retour, Charlier dispose, grâce au soutien d'Henri Van Cutsem, d'un vaste atelier à Bruxelles. Il séjourne aussi régulièrement dans la villa de Van Cutsem à Blankenberghe. Charlier participe à de nombreuses expositions en Belgique et à l'étranger : il expose à Paris à partir de 1885, sachant que lui et Louis Devillez sont parmi les sculpteurs belges ceux qui exposèrent avec le plus d'assiduité aux Salons parisiens, et est membre de la Société Nationale des Beaux-Arts. Il obtient deux mentions honorables en 1885 et 1886, une médaille de troisième classe en 1887 et une médaille d'or à l'Exposition Universelle de Paris en 1889 pour La Prière (vers 1886, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles) et Souci maternel (Musée des Beaux-Arts, Tournai). [...]
[...] La légende qui court est que toute jeune fille qui effleurera son bras trouvera un mari dans l'année : cette œuvre a donc une réputation de porte- bonheur et n'est jamais nettoyée. Ce fut Charles Buls qui décida de rendre en 1898 un dernier hommage à Serclaes, en faisant placer ce bas-relief, oeuvre de Julien Dillens, à l'emplacement de la maison de l'Etoile où il décéda et dans la rue qui portera le nom de ce bourgmestre de Bruxelles éclairé. Ainsi, cette plaque célèbre la mémoire d'Everard Serclaes, citoyen illustre de Bruxelles. [...]
[...] Une autre œuvre, La Porteuse d'eau, symbole saint-gillois placée au centre de la fontaine à la Barrière, s'inspire d'une jeune fille qui jadis abreuvait les chevaux de l'omnibus parcourant la chaussée de Waterloo et dont le terminus se situait à la Barrière. Inaugurée en 1890, la fontaine subit ensuite plusieurs restaurations dont la dernière remonte à 1992. Vers 1930, elle fut déménagée avenue du Parc où elle resta jusqu'en 1977. Replacée à la Barrière, une copie orne actuellement le support initial dû à l'architecte de l'Hôtel Métropole, Alban Chambon. L'original se trouve sur le grand escalier d'honneur de l'Hôtel de Ville depuis 1994. L'hôtel de ville est l'oeuvre de l'architecte Albert Dumont. [...]
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