Les Fausses Confidences est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux créée pour la première fois le 16 mars 1737 par les Comédiens italiens à l'Hôtel de Bourgogne.
L'idée de provoquer l'amour par de fausses confidences a été souvent mise en ?uvre avant et après Marivaux. Cette comédie à l'intrigue bien conduite, sagement développée, aux caractères aimables et en relief, aux situations comiques et intéressantes n'ayant pas obtenu, à ses débuts, tout le succès qu'elle méritait, elle reçut néanmoins un accueil plus favorable à sa reprise au Théâtre-Français en 1793.
[...] C'était une femme qui se meut dans le romanesque pour se justifier et pour se protéger. Elle reprend à son compte tous les éléments romanesques. Elle s'arrache les conventions sociales pour être maîtresse d'elle même. Nous avons donc affaire à un dénouement. Mais il a besoin d'une scène supplémentaire pour être éclairé, ce qui est spécifique. La scène 13 permettra de mettre des mots sur les sentiments. La situation conserve une sorte de pudeur. Le spectateur peut mesurer le chemin qu'a eu à courir Araminte. Aller contre ses préjugés et les préjugés sociaux. [...]
[...] Cet aveu annule la manipulation des Fausses Confidences. Un vérité langagière complexe(le marivaudage. Considéré par les contemporains de Marivaux comme un exemple du langage excessif. Originalité de Marivaux. Le marivaudage est issu du théâtre italien(art du dialogue spontané , ton naturel de la conversation. C'est l'art d'enchaîner sur les mots. II Le marivaudage C'est un art du dialogue installé. C'est un ton naturel de la présentation. Il y a un enchaînement sur les mots un de vos fermiers . un de mes fermiers . [...]
[...] L'aveu est un cheminement pénible (didascalies (émue, ému, émotion). Position de faiblesse de la part de Dorante, il se sent capable. Araminte est quant à elle repoussée dans ses retranchements. Plaintes, question embarrassée, qui expriment le doute, expression d'un embarras et d'un regret 43-44 : à la prononciation du mot aimer les événements prennent une autre tournure, le dialogue est alors ouvert. L'aveu amoureux est une sorte de piège verbal. Cet aveu est l'occasion d'une double déclaration. Cet aveu de Dorante appelle une sanction. [...]
[...] Langage très figuré avec des figures réthoriques : hyperbole, métaphores, antithèse, anaphore. Le marivaudage c'est la préciosité moins l'artifice et plus l'improvisation. Ce langage est impossible normalement entre maître et valet. L'argumentation est très importante à la fin de la pièce. Les didascalies sont très importantes. Au style précieux s'accompagnent sans choc un style argumentatif. Le casuistique était l'art de montrer que le péché n'est pas aussi grave que cela en a l'air. Le vocabulaire du droit, de la justice est mis en cause. C'est plus qu'un pardon. [...]
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