Le début du XVème siècle en Italie correspond à une rupture avec l'art et les traditions du Moyen-âge : c'est le début de la Renaissance. Dès 1420, à Florence, les sculpteurs sont amenés, grâce à la récente découverte de nouvelles règles de perspective, à retravailler les bas-reliefs, seul type de sculpture ayant survécu au Moyen-Âge, et apprennent à augmenter les effets de profondeur et les détails (...)
[...] Des innovations techniques rehaussent l'œuvre : en effet Donatello a utilisé une étoffe véritable lors de la fonte (la chaîne et la trame sont visibles dans la coiffure) et les jambes d'Holopherne ont sans doute été réalisées d'après nature. Le ciselage et les retouches augmentent l'intensité dramatique. La dorure de l'arme, relevée par la restauration, met en lumière la caution divine donnée à l'acte de Judith. Cette sculpture se référant a l'Antiquité, est fidèle aux modèles de la Renaissance. En effet le sculpteur emploie de nouvelles techniques et sculpte ici un homme a moitié nu exécuté par une femme, ce qui était certes possible dans l'Antiquité, mais certainement pas au Moyen Age, et qui caractérise parfaitement la Renaissance. [...]
[...] La sculpture en Italie au Xve siècle Le sculpteur Donatello, deux exemples La naissance d'une nouvelle sculpture. Le début du Xve siècle en Italie correspond à une rupture avec l'art et les traditions du Moyen-Âge : c'est le début de la Renaissance. Dès 1420, à Florence, les sculpteurs sont amenés, grâce à la récente découverte de nouvelles règles de perspective, à retravailler les bas-reliefs, seul type de sculpture ayant survécu au Moyen-Âge, et apprennent à augmenter les effets de profondeur et les détails. [...]
[...] La veuve symbolise l'humilité triomphant de l'orgueil et des vices représentés par l'homme. Ce dernier porte une médaille appartenait à la collection Médicis et représentant la croupe d'un cheval ou d'un centaure, attribut de la bestialité. Le thème du vin et de la débauche se retrouve sur le socle dans trois reliefs orgiaques et a travers la bouche ouverte avec extase d'Holopherne. Donatello a représenté à travers cette sculpture le moment crucial de l'histoire : avec une fermeté inflexible et presque inhumaine, Judith lève son cimeterre pour donner le coup fatal. [...]
[...] Deuxième exemple : Judith et Holopherne Cette sculpture en bronze doré effectuée entre 1446 et 1460 mesure 236cm. Les gargouilles aux quatre coins du coussin suggèrent qu'elle a été conçue comme une fontaine. Les personnages sont positionnés dans l'attitude du vainqueur dominant le vaincu, le vainqueur étant la femme, et le vaincu l'homme. La sculpture pousse le spectateur à faire le tour de l'œuvre comme cela ne s'était jamais vu depuis l'Antiquité. Le visage non identifié de Judith devait être vu de dessous et dans l'ombre. [...]
[...] Comme dans les statues antiques, la sculpture respecte le contrapposto, c'est-à-dire un certain canon de la beauté basé sur l'attitude du personnage : un fort déhanchement est noté sur le coté droit et on peut voir que l'épaule gauche est surélevée. Cette position dégage une impression de force, mais évoque une certaine moue caractéristique de la Renaissance. Effectivement, si Donatello s'inspire de l'Antiquité pour son personnage de David, il n'en est pas moins ancré dans son époque. Le David en bronze est donc un personnage à l'allure fortement androgyne contrairement aux sujets virils de l'Antiquité. Son androgynéité transparaît dans son maintien, mais aussi dans la finesse de ses traits. [...]
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