Le diptyque de Wilton est constitué de panneaux de chênes de petites dimensions. On l'a ainsi nommé car il ornait la chambre de Wilton dans la demeure des contes de Pembroke quand ceux-ci le possédaient. Il a ensuite été acheté par la national gallery de Londres où il est depuis conservé. Sa réalisation s'inscrirait vraisemblablement entre 1395 et 1399. Il aurait été commandé par Richard II, roi d'Angleterre de 1377 à 1399. Nous pouvons nous demander en quoi cette oeuvre, originale et relativement isolée en Angleterre, est-elle représentative de l'Art de la fin du XIVème siècle. Tout d'abord, nous aborderons sa fonction particulière : la dévotion privée. Ensuite, nous nous pencherons sur la place primordiale qu'occupe son commanditaire. Enfin, nous étudierons la stylistique singulière de l'oeuvre au travers de ses multiples influences.
[...] L'identité et même la nationalité de l'artiste ayant réalisé le diptyque de Wilton sont inconnues. Au niveau technique, le procédé à tempera évoque l'art italien tandis que le support en chêne est souvent utilisé pour les peintures du nord. Le traitement de la Vierge, dans sa gestuelle, rejoint plus l'art français qui est sous l'influence des Flandres. Elle tient le pied du Christ dans sa main gauche et cette attitude est souvent représentée dans les sculptures de France comme celles de Notre Dame de Fleury ou de Saint Benoît sur Loire. [...]
[...] On remarquera également les fins motifs végétaux ornant le fond doré du panneau gauche. Il faut souligner que, sur ce diptyque, l'attention n'est pas portée à l'expression des visages, qui présentent des traits relativement semblables, mais plutôt à une recherche de la somptuosité, avec l'omniprésence de l'or et du bleu, et à la finesse et à la préciosité de la réalisation. Par ces nombreuses influences et le raffinement de sa réalisation cette oeuvre s'inscrit pleinement dans le style du gothique international. [...]
[...] La figuration du roi et la présence de ses saints protecteurs ne constituent pas la seule marque du monarque. En effet, il nous faut noter l'omniprésence de l'emblème personnel qu'il a adopté en 1390. Le cerf blanc apparaît alors sur l'autre face du panneau gauche et sur la poitrine du souverain, sous la forme d'une broche. De même, il est lié au genêt en broderie sur le vêtement du souverain. Le genêt rappel ici tout d'abord la famille du roi, les Plantagenêts mais également peut être son mariage en 1396 avec Isabelle de Valois, la fille de Charles VI, car cette plante était à l'origine associée aux armes du roi de France. [...]
[...] Le diptyque Wilton Le diptyque de Wilton est constitué de panneaux de chênes de petites dimensions. On l'a ainsi nommé car il ornait la chambre de Wilton dans la demeure des contes de Pembroke quand ceux-ci le possédaient. Il a ensuite été acheté par la National Gallery de Londres où il est depuis conservé. Sa réalisation s'inscrirait vraisemblablement entre 1395 et 1399. Il aurait été commandé par Richard II, roi d'Angleterre de 1377 à 1399. Nous pouvons nous demander en quoi cette oeuvre, originale et relativement isolée en Angleterre, est-elle représentative de l'Art de la fin du XIV° siècle. [...]
[...] Dans le globe surmontant celle-ci, figure une image de l'Angleterre. On retrouve cela dans une oeuvre romaine aujourd'hui disparue, ou le roi et sa première épouse, étaient représentés en train d'offrir le globe de l'Angleterre à la Vierge. Une phrase expliquait ce geste : "Ceci est votre dot, O Sainte Vierge, aussi, O Marie, puissiez-vous régner dessus". Ainsi, dans ce diptyque, le souverain représente l'Angleterre et semble détenir son pouvoir de la Vierge elle même tandis que l'Enfant s'apprête à le bénir de sa main droite. [...]
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