Le principe de l'art est de se pencher sur le réel, sur l'homme et surtout sur la relation de celui-ci au réel.
La peinture, l'art, auraient trois sujets majeurs de représentation : la nature (avec les représentations de paysages), l'homme (représenté par des portraits) et l'objet (représenté dans ce que l'on appelle la nature morte). Avec ces trois catégories, l'artiste entend avoir une prise sur le réel.
C'est au 17ème siècle, avec la mise en place des Académies (vers 1635), qu'une hiérarchie va apparaître dans l'exploitation de ces sujets. C'est une façon de canaliser un peu plus les artistes que de leur donner une forme de cadre contraignant. Les académies ont été instituées dans le but de contrôler les artistes qui étaient jusque là organisés en guildes (nom ancien qui désigne les associations de marchands). Ces associations s'étendaient indépendamment d'une autorité centrale. Le principe de l'académie était d'ériger des règles, de forger des peintres officiels reconnus par le pouvoir central.
C'est en édictant des règles que l'on installe un peu plus un rapport d'inclusion ou d'exclusion au sein du milieu et ainsi dans celui de la classification picturale.
[...] C'est en édictant des règles que l'on installe un peu plus un rapport d'inclusion ou d'exclusion au sein du milieu et ainsi dans celui de la classification picturale. Nous sommes à l'époque classique et le mot qui domine est ordre On se soucie des cadres dans tous les domaines artistiques. Le théâtre est comme la peinture, objet de classification et de règles à respecter (surtout la tragédie, qui est le genre le plus haut) Ces règles théâtrales sont : - L'imitation des anciens à travers le sujet des pièces : pour les hommes du 18ème siècle, l'Antiquité est indépassable, mais on peut tenter de l'imiter. [...]
[...] C'est au 17ème siècle, avec la mise en place des Académies (vers 1635), qu'une hiérarchie va apparaître dans l'exploitation de ces sujets. C'est une façon de canaliser un peu plus les artistes que de leur donner une forme de cadre contraignant. Les académies ont été instituées dans le but de contrôler les artistes qui étaient jusque là organisés en guildes (nom ancien qui désigne les associations de marchands). Ces associations s'étendaient indépendamment d'une autorité centrale. Le principe de l'académie était d'ériger des règles, de forger des peintres officiels reconnus par le pouvoir central. [...]
[...] Mais cela n'exclut pas l'intervention des dieux. I. Félibien (Chartres 1613 - Paris 1695), à l'origine de la classification picturale Appelé généralement Félibien, son nom complet est André Félibien des Avaux et de Javercy. Il fut historiographe, architecte, théoricien (notamment du classicisme), secrétaire d'ambassade à Rome et ami de Poussin. Il est devenu ensuite historiographe des bâtiments, et en 1671, secrétaire de l'Académie d'architecture. On lui connaît trois ouvrages principaux : - Origine de la peinture (1660) - Entretien sur les vies et les ouvrages des plus excellents peintres, anciens et modernes (1666) - Principes dans l'architecture, dans la sculpture et dans la peinture et des arts qui en dépendent (1676-1690). [...]
[...] Cette classification reflète la création divine et sa hiérarchie, au moins pour les premières classes : dans l'ordre de supériorité : les objets, la nature, les animaux et l'homme. L'artiste est lui-même un imitateur de Dieu en représentant la création. Il est censé détenir un savoir supérieur à celui de l'homme ordinaire, car il est plus proche de Dieu en donnant l'illusion d'avoir recréé la Création Cette conception va prévaloir pendant des siècles et va mettre l'accent sur l'imitation. Le premier critère de valeur d'une oeuvre sera longtemps le degré de ressemblance. [...]
[...] A cette classification, il faut ajouter cependant la diversité des sujets abordés. A l'intérieur d'un même genre, on peut trouver une diversité de thèmes qui permettront à l'artiste de se singulariser et de ne pas trop souffrir de la contrainte. Cependant, là encore, l'artiste va être un peu emprisonné de deux façons : - par le choix des objets (ce seront souvent les mêmes) : il semble qu'il y ait des motifs incontournables qui restreignent la liberté de l'artiste. - l'intertextualité : le besoin de se positionner par rapport à la peinture antérieure. [...]
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