Chris Burden, Shoot, Deadman
Selon Burden, la surabondance d'images proposée par les médias casse la réalité et l'inverse cette réflexion se retrouve chez Bourdieu qui invente le terme de société du spectacle que reprend très souvent Burden.
[...] Chris Burden, Shoot Deadman I Chris Burden, la quête du héros A Biographie et influences Boston 46, père ingénieur, mère biologiste (éducation, milieu aisé Grandit en France et Italie, voyage et découvre les musées Formation architecture + physique puis Bachelor of art en 69 Entretenu par sa femme Thèse terminée par Five day locker piece Puis dans la foulée il fait Shoot 19 novembre 1971 puis Deadman 12 novembre 1972 auxquels nous allons spécialement nous intéresser Ses influences lui viennent de sa période universitaire Mowry Baden le fait s'intéresser au dadaïsme Robert Morris à Irvine le pousse à développer l'interaction entre corps et sculpture B quête du héros, la recherche de l'anonymat Le héros est celui qui s'oppose à l'ordre établi, qui ne fait pas comme les autres (il est devenu celui qui fait le banal, le simple Paradoxe, chez Burden le banal vient de la factualité Il cherche à effectuer des actions banales car par leur factualité il retrouve le sens perdu des choses de la vraie vie Ce retour à la banalité mène l'artiste à l'anonymat, ce qui lui permet de retrouver la liberté, car l'homme de la rue échappe à toute autorité politique, morale ou religieuse Focus sur Deadman Cette réflexion est indissociable du contexte politique américain de l'époque : la guerre du Vietnam, et de l'activisme contre cet ordre établi Il y a une part de romantisme à l'action de Burden (il est perdu dans un monde qu'il ne comprend pas et qu'il n'aime pas (il est voué à des actes extrêmes et vains Le fait ne compte pas, l'important, l'exploit est d'atteindre la vanité de vouloir réaliser ces actes Cela transcende la réalité II Démarches et recherches de l'artiste A Le rapport aux médias Selon Burden, la surabondance d'images proposée par les médias casse la réalité et l'inverse (cette réflexion se retrouve chez Bourdieu qui invente le terme de société du spectacle que reprend très souvent Burden Les Médias banalisent la violence et aliènent le spectateur (il faut retrouver la réalité Ainsi Burden veut par sa production artistique devenir sa propre source d'images face aux simulacres de la société du spectacle Son action est évidemment très engagée, en agissant de la sorte il s'oppose au consumérisme passif ( il faut voir dans son œuvre une critique violente de la société de consommation B Se réapproprier le réel Pour cela il va donc entrer en action, et de la façon la plus extrême voire violente à nos yeux. [...]
[...] Il vise à se réapproprier le réel en : Modifiant la perception de la violence ; les médias ont banalisé cette forme et lui veut la refactualiser pour lui rendre sa force initiale, dans un but de catharsis ( il réalise Shoot Focus sur Shoot Le côté extrême de cette réalisation entraîne de l'aveu de Burden une stimulation chez lui par la conscience du risque Par effet catharsitique Burden travaille à une démarche de mise à l'épreuve de notre désir devant cette violence retrouvée (fonction instinctive de fascination du phénomène violent Dans son travail sur l'image Burden dépasse alors la violence factuelle pour la transcender par la réalité physique du sentiment Se dessine dès lors la quête absolue de Burden C La recherche des origines C'est là que le rapport au corps par l'art entretenu par Burden prend son sens La mise à l'expérience du corps permet la prise de conscience charnelle de la réalitédes choses Cette méthode s'oppose aux sciences établies et universelles pour lesquelles les vérités sont universelles ( ici Burden s'accomplit par une vérité qui devient propre à soi et non plus à tous Cette introspection physique permet la remise à plat des instincts Ce qui permet de trouver l'origine des choses dans la contemporanité Burden se veut le guide vers cette quête intérieure vertigineuse jusqu'aux origines auxquelles s'opposent les traditions établies Cette quête des origines est en soi la quête de l'identité propre III Esthétique et transmission de l'œuvre A Techniques et transmission Burden s'inscrit dans sa transmission de son œuvre a contrario des artistes de son époque Les documents qu'il laisse sont peu nombreux ( cela vise à leur donner une valeur force (Burden veut transmettre des ses documents la tension de ses réalisations Il met notamment en avant la frontalité du document pour donner plus d'impact sur le spectateur Il s'oppose à ses contemporains adeptes de la reproductibilé, tel que Warhol, coupables selon lui des mêmes violences physiques que les médias, dans leur travail de perte des réalités Il dénonce là encore l'ultraconsumérisme qui contribue à la dénaturation de la valeur des choses Dans son travail il privilégie la soudainété ou la briéveté de l'action L'œuvre ainsi exécutée ne peut survivre, par le document rare, que par la description la plus extrême et précise de l'acte, qui prend dès lors tout son sens De même, ses œuvres privilégient l'aspect direct car ainsi il évite la démonstration pour entrer dans la monstration manifeste, dont l'évidence devient instinctive et charnelle, expérimentée par procuration en quelque sorte. [...]
[...] Dans les années 90, l'œuvre de Burden évoluera vers une plus grande matérialisation scupturale ; le temps passant il met moins son corps à l'épreuve et fait passer ses messages par des installations sculpturales, qui conservent l'aspect extrême indissociable de Chris Burden. [...]
[...] Burden s'attache dans cette même optique à la linguistique (la place de la langue se restreint au maximum dans son œuvre, car elle se détourne de l'origine des choses. [...]
[...] Lui recherche la postérité du message, et la performance n'est que l'élément, le moyen qu'il utilise pour y parvenir. [...]
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