Le spectacle vivant, qui vit des subventions, voit ces dernières diminuer et se concentrer dans les grandes institutions. Face à ce manque de financement public, le spectacle vivant devrait, à notre avis, songer à introduire une dimension économique plus importante à son activité, autrement dit se demander comment parvenir à être rentable, ou tout du moins à l'être un peu plus.
Enfin, il doit réaliser que son essence même, le « vivant », est remise en question par l'engouement vers les nouveaux médias et le virtuel.
[...] Cette question englobe notamment une réflexion sur le renouvellement du public du spectacle vivant. Des pistes de réflexion nous sont par exemple suggérées par les politiques de rajeunissement du public de l'opéra entreprises sous l'ère Gerard Mortier à la tête de l'Opéra de Paris pass' jeunes places à 5 euros) Le spectacle vivant et les nouveaux médias La première caractéristique du spectacle vivant est la participation d'au moins un artiste vivant à la création. Cette conception s'essouffle aujourd'hui face au développement des nouveaux médias. [...]
[...] Sans ces subventions, l'avenir du spectacle vivant paraît incertain. Par ailleurs, on semble observer un phénomène de concentration des subventions : comment dès lors les petites structures peuvent-elles survivre ? La disparition des petites structures, face aux grosses institutions, peut être une menace pour la diversité culturelle Considérer l'importance de l'introduction d'une dimension économique Le spectacle vivant n'est pas une activité rentable (loi de Baumol), c'est là son plus gros problème. Afin de ne pas sombrer, à cause de la raréfaction et de la concentration des subventions gouvernementales, se pose pour lui le défi de parvenir à faire entrer une dimension économique plus importante dans ses décisions administratives. [...]
[...] Ceci implique une réflexion sur les moyens de communication du spectacle vivant et sur son interaction avec les médias Le divertissement : une nécessité en période de crise Enfin, la période de crise actuelle ranime la nécessité du divertissement qu'offre le spectacle vivant. Celui-ci doit aujourd'hui reconquérir un statut et s'affirmer en tant qu'activité du réel dans un monde virtuel Les spectateurs qui avaient délaissé les théâtres y reviennent. Le spectacle vivant devrait donc mettre en valeur cet aspect pour empêcher son budget de fondre comme neige au soleil. Il devrait rappeler l'importance de ses valeurs et faire valoir son rôle fédérateur dans la société. Voici probablement le défi majeur, à long terme, que devra relever l'industrie du spectacle vivant. [...]
[...] Quel avenir pour le spectacle vivant ? Avant toute remarque au sujet des défis à relever par le spectacle vivant, et plus particulièrement le théâtre, une première constatation d'ordre conjoncturel mais néanmoins de première importance aujourd'hui s'impose. En effet, si les mesures contre la pandémie de grippe H1N1 passent en phase les salles de spectacle seront fermées jusqu'à nouvel ordre et tous les spectacles seront annulés. Comment le spectacle vivant pourrait-il alors réagir face à une telle situation ? Plus largement, le spectacle vivant, qui vit des subventions, voit ces dernières diminuer et se concentrer dans les grandes institutions. [...]
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