Les 6 obsessions de Frida Kahlo, artiste mexicaine, peinture votive, autoportrait, œuvre égocentrique
Sa vie romanesque est à la source d'une œuvre égocentrique, crue, où les symboles énigmatiques côtoient les références à son Mexique natal.
Frida Kahlo (1907-1954), c'est avant tout un visage omniprésent. Un teint mat, une légère moustache, un regard noir et magnétique sous des sourcils épais. Cet autoportrait revient dans la plupart des toiles de l'artiste mexicaine. ''Je me peins parce que je passe beaucoup de temps seule et que je suis le motif que je connais le mieux'', expliquait-elle.
Rarement, la vie et l'œuvre d'un artiste ont été imbriquées. Pour Frida, la peinture sert à relater son existence, de ses graves problèmes de santé – dus à l'accident de bus qui la brisa à 18 ans – à ses amours tumultueuses avec le peintre Diego Rivera (1886-1957). Une fausse couche en 1932 aux États-Unis. Elle peint son désarroi dans le sombre Henry Ford Hospital. Une aventure avec Léon Trotski réfugié au Mexique. Elle lui dédie un autoportrait rayonnant. Une opération de la colonne vertébrale qui l'immobilise, une fois de plus, dans un corset ? Elle peint son corps broyé dans La Colonne brisée.
[...] Elle ne rechigne pas non plus à se représenter Diego, l'amour de sa vie, avec un troisième œil, signe de sagesse. Des émotions déguisées Dans ses autoportraits, Frida affiche toujours la même masque inexpressif légèrement de trois quarts, comme une Joconde sans sourire. Tout juste se peint-elle, parfois, quelques larmes sous les yeux. Alors, où se cachent le sens et l'émotion de ses toiles ? Partout ailleurs : dans le décor, les habits, la coiffure, les plantes, les objets, les animaux . Les bourgeons et le ciel d'aube dans Autoportrait dédié au Dr Eloesser sont le signe d'une renaissance. [...]
[...] Les 6 obsessions de Frida Kahlo Sa vie romanesque est à la source d'une œuvre égocentrique, crue, où les symboles énigmatiques côtoient les références à son Mexique natal. Frida Kahlo (1907-1954), c'est avant tout un visage omniprésent. Un teint mat, une légère moustache, un regard noir et magnétique sous des sourcils épais. Cet autoportrait revient dans la plupart des toiles de l'artiste mexicaine. me peins parce que je passe beaucoup de temps seule et que je suis le motif que je connais le mieux'', expliquait-elle. [...]
[...] Une douleur omniprésente Un penchant pour la peinture votive Une fascination pour l'autoportrait ''pileux'' Des émotions déguisées Des références incessantes à ses racines mexicaines Une réalité étrange et fantasmagorique Une douleur omniprésente Une colonne grecque remplace les vertèbres de Frida Kahlo dans La Colonne brisée. Terrible image de la douleur physique L'artiste en fut accablée toute sa vie : victime d'une poliomyélite à 6 ans, d'un accident de bus à 18, amputée d'une jambe, morte d'une pneumonie . Son œuvre se fit sans cesse l'écho de ses souffrances. [...]
[...] Une réalité étrange et fantasmagorique Dans ses toiles, on peut voir pêle-mêle les racines d'une plante rejoignant le câble électrique d'un moteur – comme ici dans Autoportrait à la frontière entre le Mexique et les États-Unis – une robe accrochée à un cintre donnant le bras à une Frida sans mains, une mère accouchant la courant transpercé de flèches . Par ses combinaisons d'éléments disparates, ses mises en scène étranges, ses visions morbides, l'artiste peintre crée souvent une impression de bizarrerie. Cela lui valut d'être qualifiée de surréaliste. Elle s'en défendait pourtant : n'ai jamais peint de rêves. [...]
[...] On a souvent qualifié le trait de Frida Kahlo de naïf. Comme son mari Diego Rivera, l'artiste était très attachée à l'art populaire de son pays. Plusieurs toiles trahissent notamment son goût pour la peinture votive. Autoportrait dédié au Dr Eloesser, médecin qui l'avait soignée d'une mycose à la main, évoque ainsi un ex-voto par sa double représentation de la main et du bandeau écrit. Mais les références de Frida Kahlo ne s'arrêtent pas là : elle admirait également le peintre Néerlandais énigmatique Jérôme Bosch , peintre majeur du XVème siècle, grand manieur de symboles et de visions d'effroi. [...]
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