Pour cette fiche de lecture, j'ai choisi de traiter un passage du livre "Van Gogh à Auvers" qui, en plus d'être un catalogue complet des œuvres réalisées par le peintre lors des soixante-dix derniers jours de sa vie passée à Auvers-sur-Oise, met également en évidence le rôle de Johanna Bonger dans la reconnaissance de l'œuvre de Van Gogh. C'est précisément à cette dernière partie que je me suis intéressé.
En quoi Johanna Bonger a-t-elle joué un rôle important dans la reconnaissance actuelle de l'œuvre de Vincent Van Gogh ?
[...] En 1891, on propose 2000 florins pour 200 toiles de Van Gogh (environ 900 euros). Johanna Bonger, qui est propriétaire des œuvres, refuse, alors que cette offre paraissait raisonnable. On se rend compte maintenant qu'elle a bien fait de la refuser. Cette montée des prix et la naissance du mythe Van Gogh sont le résultat du travail de Johanna Bonger. Toutes les expositions consacrées à l'artiste remportent toujours d'immenses succès, comme en témoigne l'exposition qui s'est tenue à Bâle en 2009 et qui a réuni plus de visiteurs. [...]
[...] Il quittera cette entreprise à l'âge de 23 ans pour devenir pasteur. Il ne peut pas exercer cette profession car il ne possède pas les diplômes requis mais il devient évangéliste en Belgique grâce à son père. Il change encore une fois de voie à 27 ans et décide de ne plus jamais entrer dans une église. Il se met donc à dessiner, en suivant les conseils de son frère Théo, qui était marchand d'arts et qui lui financera ses projets. [...]
[...] Il y a également tous les bénéfices résultants des expositions consacrées à l'artiste. Par exemple, le Kunstmuseum de Bâle à vue sa fréquentation augmentée de en 2009, notamment grâce à l'exposition consacrée à Van Gogh. En plus de ce facteur économique, il y a aussi le facteur culturel. L'œuvre de Van Gogh s'est diffusé dans le monde entier grâce à des personnes qui avaient un point commun : l'art. Comme nous l'avons vu avec l'exemple de Johanna Bonger, ses différentes relations avec des personnes influentes du monde de l'art ont accentué et favorisé le développement du travail de Van Gogh. [...]
[...] A 26 ans, elle épouse Théo Van Gogh, le frère de Vincent. Les deux amoureux entretiennent une longue correspondance (plus de 70 lettres) avant de se marier. Un an plus tard, le couple donne naissance à un petit garçon, Vincent Willem. Il portera ce nom en hommage à son oncle. Elle tisse rapidement des liens intenses avec Vincent, même si elle ne le connaît pas bien. La lettre suivante en est un des meilleurs exemples. Johanna écrit à Vincent la veille de son accouchement : Il est tout juste minuit le médecin dort un peu parce qu'il préfère rester ici cette nuit.– Theo, Moe et Wil sont assises autour de la table avec moi en attendant les choses qui viendront c'est une sensation étrange toujours ce questionnement l'enfant sera-t-il là demain ? [...]
[...] Cette montée des prix est le résultat du travail effectué par Johanna mais aussi grâce à ses qualités de négociations. Elle n'accordait pratiquement jamais de réductions, comme en atteste le document suivant : Monsieur, Je vous remercie beaucoup de votre aimable lettre et le journal qu'elle contenait, une de mes amies qui connait votre langue me traduit les articles et comme ça j'apprends ce qu'on dit et comment on admire des tableaux de Vincent. Maintenant vous me demandez si les prix peuvent être réduits. [...]
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