Autres arts, On n'y voit rien, descriptions, Daniel Arase, Le regard de l'escargot, L'Adoration des Mages, l'Annonciation, Francesco del Cossa, Bruegel, La Toison de Madeleine, Magdalon, La Vénus d'Urbin, Titien, Les Ménines, Vélasquez
Tout d'abord, parlons du contenu du livre. Que vais-je trouver si je lis On n'y voit rien ? L'ouvrage se compose d'une introduction et de cinq parties, qui ont toutes un titre. L'introduction est une "lettre, un peu longue"» adressée à une consoeur, Gara Giulia. C'est ainsi que débute le livre, par un écrit de la sphère privée, qui ne nous est décidément aucunement adressé ("de t'étonner", "je te l'ai", "tu sembles", "toi, Giulia"). Le lecteur est donc premièrement voyeur et témoin, comme un intrus, quelqu'un qui aurait volé une enveloppe, en aurait ouvert le contenu et le lirait. Daniel Arasse s'applique à expliquer l'oeuvre de Tintoret, Mars et Vénus surpris par Vulcain. Je ne m'amuserai pas à vous dire en détail ce qu'il raconte, mais peut-être vous indiquerais-je uniquement les grandes lignes.
[...] On n'y voit rien. Descriptions – Daniel Arase (2000) Tout d'abord, parlons du contenu du livre. Que vais-je trouver si je lis On n'y voit rien ? L'ouvrage se compose d'une introduction et de cinq parties, qui ont toutes un titre. L'introduction est une « lettre, un peu longue » adressée à une consœur, Gara Giulia. C'est ainsi que débute le livre, par un écrit de la sphère privée, qui ne nous est décidément aucunement adressé (« de t'étonner », « je te l'ai », « tu sembles », « toi, Giulia »). [...]
[...] Il y brosse le portrait royal contenu dans le miroir au fond de la grande salle. La question est de savoir ce que fait ce portrait ici. Aucun double portrait royal n'a été trouvé, et donc ce ne sont pas des modèles que Velàzquez lui-même est entrain de peindre. La réponse la plus probable à la présence de tout ce monde en cet endroit est que la fille, l'infante Marguerite, s'ennuyant de ses parents, vint voir ceux-ci accompagnés de toute sa cour. [...]
[...] En bas à droite de la composition, se traine, nonchalant, un escargot. Un animal plus noble, on en trouve des tas, mais le peintre a introduit ici un animal baveux et inesthétique. Cette bestiole serait en fait une figure de la Vierge en ce moment crucial et précis. Mais comme le souligne l'auteur, aucune autre annonciation ne présente de tel animal dans son environnement. Pour sûr que lors des événements de la vie de la Vierge ou autre saint, les peintres sont friands de sortir la panoplie de symboles qui rappellent ceci ou cela. [...]
[...] Toute sa thèse tourne autour du miroir et de la composition du tableau à travers les lignes. Selon lui, la présence du roi et de la reine n'est pas certifiée. Je terminerai aussi abruptement pour vous laisser le plaisir de lire entièrement cet ouvrage drôle, dynamique, intéressant et mystérieux. Il explore des tableaux très connus et souvent analysés en posant des questions auxquels personne n'avait pensé. Les théories se succèdent, bonnes ou mauvaises, mais toujours fondées sur quelque chose. C'est un ouvrage qui ouvre de nouveaux horizons et nous montre les tableaux comme on ne les voit pas souvent. [...]
[...] Et les cheveux dans tout ça ? Coiffés, ils sont là pour attirer l'attention. Comme ceux de Marie Madeleine sont longs et sauvages, ils n'ont plus ce rôle. Avangt, seules les jeunes filles vierges pouvaient sortir les cheveux détachés, comme pour montrer qu'elles étaient encore vierges. Étant prostituée, Marie Madeleine est loin d'être encore pure. Ses cheveux rappellent donc qu'elle a pêché. D'un point de vue corporel, cette cascade de poils montre en fait ce qu'elle cache. Daniel Arasse continue en allant à la source même du mot « poil », qui vient de pinceau, du latin penicillus, c'est-à-dire pénis. [...]
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