Né en 1511 à Arezzo en Toscane, Giorgio Vasari reçoit très jeune une formation artistique. Il apprit le dessin dans l'atelier d'Andrea del Sarto et celui de Michel-Ange, l'art de peindre aux côtés de Guillaume de Marcillat et de Rosso. Son talent ayant été remarqué, il pénètre dans l'entourage des Médicis et est même élevé aux côtés des héritiers de la dynastie : Hippolyte et Alexandre. En 1531, il découvre à Rome les œuvres des vieux maîtres de la Renaissance, notamment Léonard et Raphaël, avant de retourner en 1553 à Florence, où il avait été convié par le duc Cosme Ier de Médicis. Celui-ci charge Vasari de plusieurs grands travaux dont le plus important est peut-être le Palais des Offices, qu'il conçoit entièrement. Peintre et architecte de talent, il réalise de nombreux ouvrages à travers toute l'Italie, mais ce sont ses écrits et surtout ses Vies, qui regroupent les biographies des plus remarquables artistes de la Renaissance italienne, qui le rendent célèbre. Vasari se place ainsi dans la continuité de Pline l'Ancien qui avait lui aussi établi une première histoire de l'art de son époque, à avoir l'Antiquité. Mais le parallèle s'établit surtout avec les Commentarii de Ghiberti, antérieurs de quelques décennies, mais dépourvus cependant d'une véritable visée historiographique. En effet, si l'ouvrage de Vasari est connu pour ses biographies, il comprend néanmoins également plusieurs chapitres sur l'histoire de la peinture et les techniques artistiques de son époque. La première version des Vite, publiée en 1550 à Florence, connaît un tel succès que Vasari la reprend et l'enrichit pour publier en 1568 la version finale. Il meurt en 1574 à Florence.
Le texte que nous étudions ici est un extrait de ces Vite dei piu eccellenti pittori, scultori e architteti de 1568, extrait dans lequel Vasari évoque la vie et l'œuvre de l'un des plus importants personnages de la Renaissance italienne : Giotto. Ce texte semble destiné particulièrement aux artistes contemporains de Vasari et sans doute également à ceux qui les suivront.
[...] Vasari, le Vite (1568) Auteur et destination Né en 1511 à Arezzo en Toscane, Giorgio Vasari reçoit très jeune une formation artistique. Il apprit le dessin dans l'atelier d'Andrea del Sarto et celui de Michel-Ange, l'art de peindre aux côtés de Guillaume de Marcillat et de Rosso. Son talent ayant été remarqué, il pénètre dans l'entourage des Médicis et est même élevé aux côtés des héritiers de la dynastie : Hippolyte et Alexandre. En 1531, il découvre à Rome les œuvres des vieux maîtres de la Renaissance, notamment Léonard et Raphaël, avant de retourner en 1553 à Florence, où il avait été convié par le duc Cosme Ier de Médicis. [...]
[...] Enjeux historiographiques L'édition des Vite de 1550 puis celle de 1568 font de Vasari non seulement un auteur à succès mais encore celui qu'on considère comme le créateur de l'histoire de l'art. Sa vision de la Renaissance italienne comme résurgence d'un art noble et beau après les siècles de ténèbres dans lesquels il avait été plongé avec la fin de l'Antiquité et l'essor des civilisations byzantines et barbares. Ce point de vue demeurera prépondérant dans les milieux intellectuels et celui des historiens de l'art, jusqu'au XIXè et même XXè siècle. [...]
[...] En effet, si l'ouvrage de Vasari est connu pour ses biographies, il comprend néanmoins également plusieurs chapitres sur l'histoire de la peinture et les techniques artistiques de son époque. La première version des Vite, publiée en 1550 à Florence, connaît un tel succès que Vasari la reprend et l'enrichit pour publier en 1568 la version finale. Il meurt en 1574 à Florence. Le texte que nous étudions ici est un extrait de ces Vite dei piu eccellenti pittori, scultori e architteti de 1568, extrait dans lequel Vasari évoque la vie et l'œuvre de l'un des plus importants personnages de la Renaissance italienne : Giotto. [...]
[...] Ainsi, il recense des techniques artistiques déjà inventées et même parfois déjà ancrées dans les pratiques des créateurs de l'époque. De plus, il s'attache à observer de ses propres yeux les œuvres qu'il décrit et fait donc de multiples voyages, de Rome, à Florence, à Naples en passant par Venise et Bologne, de même qu'à visiter les ateliers des artistes pour recueillir des témoignages de première main. Son intervention est déterminante puisque c'est à travers son ouvrage que ces techniques vont être connues, expliquées, propagées à travers l'Europe mais aussi à travers le temps puisque les Vite resteront pendant trois siècles le premier ouvrage de référence en matière d'historiographie de l'art. [...]
[...] Vasari aurait alors à la fois voulu clamer la suprématie toscane dans le domaine des arts et l'incontestabilité de l'autorité de son maître qui accède un an après la seconde édition des Vite au titre de grand-duc de toscane. Celui-ci reconnaît par ailleurs l'importance de cet ouvrage qui proclame le rôle essentiel des artistes toscans dans le sauvetage des arts d'Italie, ruinés par les siècles obscurs. Ne serait-ce pas alors proclamer même la suprématie de Florence et de la toscane sur les autres provinces italiennes ? [...]
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