I - Présentation de Roland Barthes.
Roland Barthes est né en 1915 à Cherbourg. C'est un intellectuel qui a travaillé dans le domaine de la langue française, notamment dans l'étude de la sémiologie. Roland Barthes est également l'auteur de nombreuses de critiques. Il a écrit une réflexion qui a pour sujet la photographie dans un texte intitulé La Chambre claire. Note sur la photographie qu'il rédige entre le 15 avril et le 3 juin 1979.
Roland Barthes meurt en 1980 à Paris.
II - Résumé de La Chambre claire
I. 1. Spécialité de la photo.
Pour commencer sa réflexion, Roland Barthes se demande si la photographie peut être considérée sans le cinéma, pour elle-même, et si elle dispose d'un « génie propre ».
2. La photo inclassable.
Roland Barthes se demande comment classifier un domaine si vaste que celui de la photographie. Il considère comme base le fait que la photographie fixe un instant qui n'a lieu qu'une fois et qu'il désigne par l'expression bouddhiste tathata (« le fait d'être tel »). La photographie ne se détache pas de ce qu'elle a fixé : la photographie est invisible. Effectivement, ce n'est pas la photo que l'on regarde mais son référent. Barthes refuse de traiter la photographie comme une science qui entre dans des catégories.
3. L'émotion comme départ.
Barthes refuse d'adopter un système d'étude réducteur. Il décide d'analyser des photos personnelles et de tirer de cette expérience des conclusions universelles.
4. Operator, Spectrum et Spectator.
Barthes distingue trois relations différentes : l'Operator (le photographe), le Spectator (celui qui voit) et le Spectrum (celui qui est pris en photo). Le Spectrum révèle un aspect inquiétant de la photographie : « le retour du mort ». Barthes n'a personnellement fait l'expérience que de deux pratiques : Spectator et Spectrum. (...)
[...] Quand Barthes contemple la photographie l'Alhambra de Charles Clifford (1854), elle le touche car elle représente un lieu où il aimerait vivre. Elle renferme un temps utopique et le temps d'un passé qui entre en contact avec l'intériorité de Barthes La Photographie unaire. Parmi les photographies qui possèdent le Studium on trouve la photographie unaire On les oublie car elle ne provoquent pas la blessure du punctum ; elles ont une unité de sujet Co-présence du Studium et du Punctum. [...]
[...] Seuls ses yeux ont sur toutes les photos la clarté qui la caractérise. Elle ne prend pas de pose car, selon Barthes, elle ne se supposait pas : elle ne se débattait pas avec son image La Photographie du Jardin d'Hiver. En contemplant une photo où sa mère pose avec son frère dans un Jardin d'Hiver, il la reconnaît. La bonté et la douceur qui la caractérise révèlent la Vérité de son être La petite fille. Dans sa vieillesse, Barthes s'est occupé de sa mère comme d'une petite fille. [...]
[...] Le punctum est la sensation du trouble du spectateur et peut être reconnu à retardement Chambre aveugle. Le punctum ne peut surgir au cinéma en raison du surplus d'images : le punctum n'a pas le temps d'agir, de créer un trouble. Le cinéma possède un hors-champ que le spectateur imagine alors dans la photographie ce qui est hors-champ n'existe pas. Le punctum permet la présence de ce champ aveugle dans la photographie Palinodie. Ces réflexions sont faites d'après les sentiments subjectifs de Barthes et ne peuvent servir à une universalité de réflexion. [...]
[...] Pour le spectateur, un portrait a quelque chose de troublant car le sujet photographié nous regarde sans voir. Le regard est ce qui est retenu à l'intérieur du sujet et que le spectateur perçoit Folie, Pitié. La Photographie est le médium qui permet au spectateur de savoir que ce qui a été photographié a été. La Photographie est une forme de folie car on peut dire que ça-a-été sans l'avoir vu soi-même. Cette certitude du passé signifie également la mort de l'être photographié et induit un sentiment de pitié. [...]
[...] La Photographie propose à la société une Mort asymbolique : c'est la Mort plate La réalité que témoigne la Photographie est fugace et l'étonnement du ça a été est passé, par l'habitude du spectateur d'être entouré d'images photographiques Le Temps comme punctum. Il existe un autre punctum : le Temps. Il est la représentation pure du ça-a-été Il donne une intensité à la photographie Privé / Public. Une photographie est la représentation privée de son référent qui peut être vu par le public. Le privé est protégé par des lois car ces photographies représentent une intériorité qui se confond avec la vérité de l'être photographié Scruter. [...]
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