Ce document est une analyse de quatre oeuvres culturelles à savoir:
- un livre : 24 heures de la vie d'une femme de Stefan Sweig
- une pièce de théâtre : Irma la Douce de Jacques Savary
- une exposition : la fabrique du regard (Cap Sciences)
- un film : Sur mes lèvres de Jacques Audiard
Chaque oeuvre est étudiée en trois parties :
- "ce que j'ai vu"
- ce que j'en pense
- poussons la réflexion...
[...] Stefan Zweig nous retranscrit le récit de Mme M avec les mots, la délicatesse, l'esprit et la sensibilité d'une femme. Sa plume vous emporte au cœur d'une passion inattendue, au sein d'une fournaise de sentiments que l'on croyait éteints, vous fait voyager au cœur de palpitations amoureuses et vous dépose enfin sur le fil de la réalité humaine. Les grandes utopies de la femme sont bouleversées, sa générosité, sa sensibilité et son attention renversées, sa naïveté et sa confiance punies. [...]
[...] J'aurai quand même aimé que l'exposition insiste plus sur l'aspect philosophique du regard, le regard en tant que moyen de communication et non seulement en tant qu'outil à la vue. L'exposition insiste en effet sur ce que voit l'œil et pas sur ce qu'un œil peut dire, peut transmettre. Dommage. L'idée forte qui circule à travers l'exposition est que notre regard nous trompe. Il ne faut pas se fier aux apparences Moins plus on a conscience de cette fabrication et plus on est manipulable. [...]
[...] Tous en cœur : Y'a rien à s'dire, y'a qu'à s'aimer Y'a plus qu'à s'taire qu'à la fermer Parce qu'au fond les phrases Ça fait tord à l'extase Quand j'vois tes châsses, moi ça m'suffit Pour imaginer l'paradis J'me débine c'est étrange, avec les anges Les gens qui s'croient intelligents Qu'est-ce qui peuv' s'dir' de plus les gens Quand ils se sont dit qu'ils s'aiment Comme nous-même. L'histoire : A Paris, la prostituée au cœur d'or, Irma la douce, et le jeune étudiant Nestor-le Fripé tombent follement amoureux. Pour elle, il devient maquereau. Cependant il est fou de jalousie face à la succession de ses clients. Il se déguise donc en homme riche et devient Monsieur Oscar, l'unique client d'Irma. [...]
[...] Elle y installe ses appareils auditifs qui la remettent en contact avec le monde. Lui y dormira, y fera sa toilette. Lieu de refuge pour chacun d'eux, lieu qui révèle leur faiblesse, leur secret, leur honte. Lieu qui les réunit. Dernière scène : Carla et Paul se retrouvent dans une voiture. La pression tombe enfin. Les regards se croisent. Des regards qui en disent long. Un grand silence pour apprécier enfin l'évolution de ces deux écorchés de la vie qui se sont utilisés l'un l'autre pour progresser. [...]
[...] Ici, je le compris tout de suite, c'était un homme débordant de force qui concentrait toute sa passion dans l'extrémité de ses doigts, pour qu'elle ne fît pas exploser son être tout entier. Et maintenant , à la seconde où la boule tomba dans le trou avec un bruit sec et mat, et le croupier cria le numéro à cette seconde les deux mains se séparèrent soudain l'une de l'autre comme deux animaux frappés à mort par une même balle Elles retombèrent toutes les deux, véritablement mortes et non pas seulement épuisées ; elles retombèrent avec une expression si accusée d'abattement et de désillusion, comme foudroyées et à bout de course, que mes paroles sont impuissantes à le décrire. [...]
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