Gérôme Guibert est docteur en sociologie et travaille sur les champs des pratiques culturelles ; ses recherches s'axent autour de « la musique actuelle ».
Effectuant ses recherches en association avec le laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique ou encore l'université de Nantes…, Gérôme Guibert collabore avec de nombreuses institutions.
Dans son ouvrage, les nouveaux courants musicaux, la thématique s'oriente autour de la production de la musique et particulièrement celle des nouveaux courants de musique.
Qu'est-ce qu'un nouveau courant musical ? Comment prend-il forme et pourquoi ? À quel stade de son développement pouvons-nous le qualifier ainsi ?
Cet ouvrage montre que la musique n'est pas à considérer comme un espace clos et fermé sur lui-même, puisqu'elle n'est rien d'autre qu'un espace qui se structure en interactions avec la société.
[...] C'est sur ce fond que Gérôme Guibert entame la seconde partie de son ouvrage. Avec l'augmentation du niveau de vie comme dit précédemment et une hausse des temps de loisirs, nous pouvons distinguer une culture dite jeune. Il s'agit alors de savoir si les nouvelles productions musicales sont basées ou pas sur un mode de production qui doit satisfaire cette demande. Le phénomène d'après la Seconde Guerre mondiale a montré qu'il existait une réelle expression musicale qui allait à l'encontre du contrôle de l'économie dans les industries culturelles. [...]
[...] Les expressions musicales s'installent dans une société faite de toutes pièces (le classique comme étalon de mesures si l'on s'en tient aux règles légitimes). Néanmoins, chaque expression veut une place et se la créer à chaque instant. Les politiques changent, l'histoire évolue, les rapports économiques s'accroissent plus ou moins et les musiques meurent et revivent dans leurs changements. C'est ce qui explique l'apparition de nouveaux mouvements musicaux et de nouveaux thèmes musicaux. La musique reflète l'espace et le temps ou elle prend vie. [...]
[...] Nous pouvons parler d'un courant de musique lorsque celui-ci s'inscrit dans une performance artistique par le biais de normes et de valeurs qui lui sont propres et qui le définissent comme tel. Lorsque Gérôme Guibert emploi le terme de nouveaux courants musicaux c'est pour établir une rupture entre les musiques dites savantes et les musiques issues du rock Il étudie l'émergence de ces nouveaux courants et montre comment une prise de position par rapport au système dans sa globalité constitue un socle, un vrai pilier à l'édification d'une véritable expression musicale. [...]
[...] Nous voyons que c'est une musique qui se cherche sans cesse par une volonté de créer le nouveau scoop, la nouvelle mode et qui cherche une légitimation dans le système. (Nous nous expliquerons). Les magasines étudiés par l'auteur recèlent de nombreuses informations qui montrent par les images et les écrits que chaque style a sa spécificité aussi bien audio que visuelle. La musique techno se cantonne à la promotion de nouveaux matériels technologiques. Elle adopte un style futuriste ou les articles visent à faire transparaitre des images très stylisées. Ces images donnent à voir une musique très proche du monde informatique et informatisé. [...]
[...] Une musique, appréciée ou pas, fait donc entrer dans sa valeur d'estimation tous ces effets qui réagissent sur la société (et la musique) ‘dont elle est l'expression qui contribue à la modifier'. Ces structures (infra et supra) donc (qui sont les œuvres passées), servent alors de bases et de normes à l'estimation d'une œuvre d'art : et celles-ci entrent ou pas en adéquation avec une demande (qui est elle aussi le produit du conditionnement économique vu précédemment). Pour reprendre l'expression de N.Elias : ne peut percevoir un fait artistique que lorsqu'il y a rencontre d'un créateur avec des récepteurs, c'est-à-dire quand ceux-ci perçoivent que leurs attentes ou leurs demandes correspondent à l'acte créateur'. [...]
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