L'Art fait partie intégrante de nos sociétés et nos cultures. Toutefois, le sens qu'a pris l'Art depuis plusieurs décennies a de quoi interpeller. En effet, ce que l'on dénomme Art contemporain a aujourd'hui supplanté toute autre forme d'art et s'est imposé de manière totale sur la scène artistique. C'est le constat que dresse Christine Sourgins, historienne de l'art, dans son ouvrage Les mirages de l'art contemporain (2005).
Selon elle, derrière cette simple constatation se cache une réalité plus dure. En effet, l'Art moderne aurait été marginalisé au profit de l'Art contemporain. Cette domination ne relèverait non pas d'une quelconque supériorité, mais du caractère totalitaire, terroriste et dominateur de l'art contemporain. Cette domination serait d'autant plus déconcertante que ce nouvel « art officiel absolu » ne serait rien d'autre qu'un art de la décréation et de la déconstruction, véhiculant une « conception inhumaine de l'homme ». Cette vision soulève plusieurs questions : Quelle définition de l'Art Contemporain : une évolution moderne artistique ou une simple coquille vide ? Quelle relation entre Art et Société ? L'Art peut-il être totalitaire et donc dangereux pour une société ? Les relations entre Art, Etat et Société sont-elles aujourd'hui trop intimes, compte tenu des qualités intrinsèques de l'Art Contemporain ? Quelle conception de l'Homme derrière l'Art Contemporain ?
[...] Il instaure un nouvel ordre mental dont les cibles sont avant tout le sacré et le patrimoine. Cet Art a donc réussi à établir une parfaite emprise sur la société. L'Art Contemporain est tissé de nous-mêmes, c'est sa force : il se nourrit de nos complexes, de nos renoncements [ il exploite les bonnes volontés inconscientes des enjeux véritables car la subversion n'opère que si elle reste inaperçue Cette subversion totale de la société à une arnaque intellectuelle appelle à une résistance. [...]
[...] Pour eux, l'Histoire existe non pas derrière, mais devant nous Ce mépris de l'Histoire se superpose à un relativisme prononcé : Tout se vaut, tout est contemporain, c'est la simultanéité de tous les possibles : il n'y a pas d'histoire Créer une œuvre, c'est prendre le risque de désobéir à la rupture, donc de ne pouvoir innover puisque selon l'idéologie duchampienne, tout artiste qui ne détruit pas le passé est suspect d'en être le plagiat Finalement, c'est la traduction du passage à la postmodernité autour du culte de l'immédiateté et de la désintégration du passé. Une nouvelle temporalité est ainsi instaurée, autour d'un éternel présent et d'une phobie d'un passé aliénant. Dans cette quête de la modernité, l'Art Contemporain occulte néanmoins un aspect. En effet, selon Chateaubriand, la modernité est à la fois ce qui relève de la mode, mais également ce qui est modéré. [...]
[...] L'Art Contemporain cherche à déconditionner le spectateur. En effet, le spectateur est avant tout aliéné autour de préjugés que sont les identités, notamment religieuses. L'objectif lors d'une exposition est donc la régression vers le primitif pour atteindre une prétendue impartialité. Il en résulte toutefois une plongée dans l'irrationnel et dans le refoulé. On le voit, le spectateur est impliqué. Cette collaboration du spectateur permet de transférer la responsabilité de l'œuvre de l'artiste vers le public, afin d'éviter notamment toute évaluation. [...]
[...] Les mirages de l'Art contemporain Christine Sourgin L'Art fait partie intégrante de nos sociétés et nos cultures. Toutefois, le sens qu'a pris l'Art depuis plusieurs décennies a de quoi interpeller. En effet, ce que l'on dénomme Art contemporain a aujourd'hui supplanté toute autre forme d'art et s'est imposé de manière totale sur la scène artistique. C'est le constat que dresse Christine Sourgins, historienne de l'art, dans son ouvrage Les mirages de l'art contemporain (2005). Selon elle, derrière cette simple constatation se cache une réalité plus dure. [...]
[...] Derrière cet enjeu de la censure se cache également le refus de l'Art Contemporain de distinguer la sphère publique de la sphère privée. Mais peut-on cautionner le fait que l'Etat finance des artistes qui se placent au dessus du contrat social ? Certaines œuvres blasphématoires sont financées par les crédits publics, ce qui va à l'encontre la neutralité bienveillante issue de la loi de 1905. III. Enseigner la misère de l'Homme, l'Eglise s'y est complu mais ce n'était pas sans annoncer en même temps, la Rédemption. [...]
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